Oran Aujourd'hui

La sauvegarde et la valorisation du patrimoine historique au cœur de la gouvernance locale

Depuis son installation le 29 octobre dernier aux commandes de la wilaya le wali en poste multiplie les visites sur le terrain et les réunions avec les responsables et gestionnaires concernés afin d’évaluer l’état d’avancement des projets en cours ou en attente de lancement. Il ya quelques jours, le secteur de la culture a été particulièrement examiné par le wali qui a insisté sur «l’exigence d’efficacité» dans la gestion des projets.
La directrice de la culture avait alors présenté un rapport sur différents projets programmés, dont ceux du musée et de la grande statue dédiés à l’Emir Abdelkader, la réhabilitation du théâtre régional Abdelkader Alloula, la revalorisation du Palais de la Culture, ainsi que la préservation et réhabilitation d’édifices historiques tels que la mosquée du Pacha et la restauration du Palais du Bey. Des observateurs avisés n’ont pas manqué de souligner que cette «liste actualisée» de projets inscrits au programme du secteur culturel comporte encore et toujours de très anciennes opérations de réhabilitation de monuments historiques annoncées depuis des décennies et qui, à ce jour, restent chaque année évoquées sans être concrétisées. Le Palais du Bey, la mosquée du Pacha, les éléments architecturaux du site historique du Château neuf, ou encore la réhabilitation du vieux quartier historique de Sidi El Houari restent encore des dossiers en instance, consultés déjà par plus d’une vingtaine de wali successivement en poste à Oran.
Avec le nouveau grand projet emblématique de musée et de monument devant être implanté sur le plateau du Murdjajo à la mémoire de l’Emir Abdelkader, le programme d’action de la direction de la culture a été certes enrichi par un nouveau défi qui risque fort d’occulter de vieux projets en attente de concrétisation depuis des lustres. Bon nombre d’Oranais s’interrogent souvent sur les causes, réelles ou supposées, toujours avancées par des gestionnaires concernés voulant justifier des retards et des renoncements enregistrés par certains projets inscrits au secteur culturel.
Des gestionnaires qui évoquent parfois des opérations de restauration, comme celle de la fameuse «porte du caravansérail» qui était exposée au jardin Ibn Badis, ex-promenade Létang, puis en grande partie détruite. Une opération abusivement installée en action urgente et prioritaire devant trouver un financement, au détriment d’autres actions visant à la préservation de sites historiques importants. D’autres édifices culturels, tels que le Musée, le Théâtre régional, le Palais de la culture, ou le théâtre de verdure ont bénéficié quant à eux, en moyenne tous les quinze ans, d’opérations de restauration et d’aménagement.
L’état des lieux des projets du secteur de la culture mérite en effet une attention particulière de la part du premier responsable de la wilaya qui a réaffirmé sa volonté de renforcer et d’améliorer la gouvernance locale afin de répondre aux attentes des citoyens et aux ambitions partagées en matière de valorisation du patrimoine historique. Vivement le changement promis et attendu.

Par S.Benali

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