Oran Aujourd'hui

Un strapontin dans l’arène du pouvoir local

Après l’installation de la nouvelle assemblée communale issue des élections de novembre 2012, bon nombre d’Oranais espéraient sincèrement que bien de choses allaient enfin changer et permettre d’améliorer quelque peu l’état des lieux désastreux de la gestion municipale dans tous les domaines. Notamment en matière d’optimisation des recettes et d’assainissement des dettes financiéres cumulées depuis des années.La semaine derniére, les travailleurs communaux ont organisé un sit in de protestation devant le siège du cabinet du maire pour revendiquer le paiement de leur salaires non versés depuis quelques mois. Ce problème de salaires impayés avait d’ailleurs été évoqué il y a quelques jours et vivement dénoncé par le wali en poste qui s’était engagé au versement de ces salaires dans les meilleurs délais. Le chef de l’exécutif de wilaya n’avait pas hésité à qualifier la gestion de la commune par les anciens élus sortant de ‘’ chaotique et scandaleuse», allant jusqu’à dénoncer «des manoeuvres de forces occultes voulant provoquer la déstabilisation et le chaos pour saboter les défis en cours et les échéances, dont celles des prochains JM-Oran 2022». Lors de leur action de protestation, les travailleurs communaux ont été encore une fois été priés par le secrétaire général de patienter quelques jours encore en attendant l’arrivée « d’une rallonge budgétaire octroyée par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales». Ce qui prouve, s’il le fallait, l’hallucinant déséquilibre financier accumulé depuis des décennies par les gestionnaires et élus successifs qui n’ont jamais pu, ou voulu, respecter les normes rationnelles et élémentaires de gestion de l’APC. «Aujourd’hui, soulignent des observateurs avisés, l’APC d’Oran est en situation de faillite chronique et ne peut pas se redresser financièrement par la seule greffe des rallonges de subvention financières accordées par l’Etat. Il serait temps de prendre des mesures radicales d’assainissement visant à réduire les charges et éliminer les dépenses inutiles et superflues générées notamment par les recrutements anarchiques, les surcharges de personnel, et les opérations de rafistolage du cadre urbain présentées en sublimes projets de maintenance et d’embellissement. La course aux privilèges et aux «avantages», réels ou présumés, liés à un mandat de gestionnaire élu à l’APC reste encore, hélas, le seul moteur de motivation de bon nombre d’énergumènes insignifiants voulant conquérir un statut de «notable» et un strapontin dans l’arène de gestion des affaires locales. Jusqu’à quand?
Par S.Benali

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