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Une première depuis 2018:
Le Brent dépasse les 75 dollars/baril

Les prix du pétrole poursuivaient hier leur marche en avant, atteignant des prix plus vus depuis octobre 2018, motivés par des stocks de pétrole brut attendus en baisse aux États-Unis.

En effet hier matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 75,54 dollars à Londres, en hausse de 0,98% par rapport à la clôture de mardi. Il a touché peu de temps auparavant 75,66 dollars, un prix plus vu depuis fin octobre 2018. A New York, le baril de WTI pour le mois d’août, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, avançait dans le même temps de 0,81%, à 73,44 dollars. Le contrat américain navigue lui aussi à des sommets comparables à ceux du mois d’octobre 2018. «Les marchés suivront de près les données officielles sur les stocks de brut» de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) attendus en début de séance américaine, a expliqué Avtar Sandu, analyste. Ces derniers sont attendus en baisse de 3,5 millions de barils pour la semaine passée, selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg, un signal positif pour la vigueur de la demande de brut au sein du premier consommateur mondial. Mardi, la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux Etats-Unis, l’American Petroleum Institute (API) a rendu compte d’une baisse plus forte encore, de 7,2 millions de barils. L’attention des investisseurs se porte par ailleurs vers la réunion de l’Opep+ prévue le 1er juillet, «les points de vue étant partagés quant à une éventuelle augmentation de la production» à compter du mois d’août, reprend M. Sandu.
«Sans surprise, la Russie proposerait d’augmenter encore l’offre» de l’alliance composée des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de dix alliés, ont expliqué dans une note les analystes Warren Patterson et Wenyu Yao. Le marché surveille également les discussions sur le nucléaire iranien, dans la foulée de l’élection de Ebrahim Raïssi en Iran, susceptible d’entraîner à moyen terme un retour sur le marché des barils iraniens.
Pour les investisseurs pétroliers, il s’agit de savoir si les sanctions qui empêchent actuellement l’Iran d’exporter sa production seront allégées, ce qui changerait drastiquement l’équilibre du marché du brut et pourrait peser sur les cours.
Noreddine O

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