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Disponibilité de l’eau:
Il est encore tôt pour se prononcer sur l’impact des dernières précipitations

Le retour des précipitations dans plusieurs régions du pays ne signifie pas la fin de la sécheresse en Algérie. Les dernières pluies ont permis d’enregistrer une progression dans les réserves des barrages mais il faut attendre encore pour voir leur impact sur la prise en charge du problème des perturbations dans l’alimentation en eau.

C’est ce qu’a indiqué, hier, la directrice centrale de l’Agence nationale des barrages et transferts, Mme Nadia Ouchar, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Commentant, d’emblée, la progression de la pluviométrie ces dernières semaines dans certaines wilayas du pays, Mme Ouchar a estimé que «cet apport appréciable reste relativement bénéfique, car il s’agit d’une légère progression au vu de l’inégalité dans la pluviométrie par régions».
Pour la directrice centrale de l’Agence nationale des barrages et transferts, il faut encore attendre pour se prononcer sur l’effet de la pluviométrie sur la disponibilité de l’eau. Interrogée sur le niveau de remplissage des barrages, l’invitée de la chaîne III a affirmé qu’actuellement, le taux national moyen de remplissage des barrages est, jusque-là, de 33,7%, l’équivalent de plus de deux milliards et demi de mètres cubes. La responsable a expliqué que ce taux national est réparti sur les régions du pays.
«À l’Est le taux de remplissage est de 57,5%, alors qu’au Centre et à l’Ouest, les taux n’ont pas dépassé, respectivement, les 29,6% et 22,5%»,
précise-t-elle. Evoquant le taux de remplissage de certains barrages, elle a précisé que celui de Mascara a subi des lâchers d’eau pour le sécuriser à cause de sa petite superficie et ayant la capacité de de 7 millions de mètres cubes. Mme Ouchar a affirmé, dans ce cadre, que le barrage Chelif n’a pas dépassé les 20,54% alors que celui de Taksebt, qui alimente l’Algérois, reste toujours en état critique, tandis que celui de Mao, qui alimente l’Oranie, n’a recueilli que quelque 50 millions de mètres cubes.
Pour l’invitée de la chaîne III, il est encore tôt pour affirmer que le problème des perturbations de certaines wilayas soit réglé d’autant que l’hiver n’est qu’à ses débuts.
«Il faut attendre encore quelque temps pour se prononcer sur un état des lieux plus ou moins exhaustif», a-t-elle affirmé avant de rappeler que certains barrages se remplissent de la fonte des neiges. «Nous devrons attendre encore les prochaines pluies et chutes de neige, car plusieurs barrages ne se remplissent qu’avec la fonte des neiges», a-t-elle encore assuré.
Dans le même contexte, Mme Ouchar a affirmé qu’il faut s’adapter à la situation du manque d’eau à cause du fait que l’Algérie est située dans une zone semi-aride.
«Depuis l’année 2019, il y a une réduction de la pluviométrie pour établir des plans de gestion pour remédier aux conséquences de la sécheresse et appliquer une gestion rationnelle et dynamique des ressources en eau», a-t-elle expliqué.
La responsable a ainsi plaidé pour une rationalisation de la consommation de l’eau durant les périodes sèches, comme cela a été fait pour les années 2002, 2003 et 2004, au cours desquelles le pays a connu un sévère stress hydrique.
Samir Hamiche

 

 

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