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Secteur minier:
Le projet d’une nouvelle loi sera présenté au gouvernement

Pour relancer le secteur minier en Algérie, un projet d’une nouvelle loi est en cours d’élaboration et sera présenté au gouvernement. C’est ce qu’a annoncé, hier, le directeur général des mines au ministère de l’Energie et des Mines, Mourad Hanifi, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Il a affirmé que la nouvelle loi prévoit plusieurs mesures pour encourager les investissements des opérateurs nationaux et étrangers dans ce secteur stratégique à travers la levée des entraves.

«Le projet de nouvelle loi minière a été élaboré et sera transmis au gouvernement», a déclaré M. Hanifi sur la Radio nationale, plaidant pour la mise en place d’un cadre législatif attractif, sur le plan régional, pour attirer les investisseurs étrangers, notamment pour la phase d’exploration.
Il a ensuite énuméré les objectifs prévus par le projet de la nouvelle loi minière. Il s’agit d’assurer un accès libre au secteur des mines, sans entraves, une équité de traitement pour les investisseurs entre étrangers et nationaux, publics ou privés. «L’accès sera transparent, basé sur des règles universelles, comprises par les professionnels des mines du monde entier, donnant la garantie pour ceux qui investissent en exploration en cas de découverte de passer à l’exploitation, beaucoup de procédures ont été simplifiées avec des délais de traitement des dossiers à respecter envers les investisseurs», a expliqué le responsable. M. Hanifi a indiqué aussi que le projet de la nouvelle loi minière donne plus de considération au permis minier qui donne beaucoup d’avantages aux investisseurs. «Ce projet de loi donne une valeur au permis minier désormais considéré comme un titre minier, qui crée des droits immobiliers et permet à l’investisseur d’avoir des assurances quant à leurs investissements», a-t-il affirmé.
L’invité de la chaîne III a affirmé, dans ce sillage, que le rôle des agences minières a été renforcé dont le rôle concerne notamment le contrôle administratif, technique et même environnemental. «Pour protéger le domaine minier algérien, le rôle des agences minières a été renforcé notamment pour le contrôle administratif, technique et même environnemental, pour veiller au respect des droits et obligations de chacune des parties comme précisé dans le cahier des charges», a-t-il affirmé.
Dans le même contexte, le même responsable a affirmé que le secteur prévoit de satisfaire la demande nationale en termes de produits miniers comme le minerai de fer et ne plus recourir à l’importation ou réduire significativement la facture d’importation. Cet objectif pourra être atteint grâce aux projets lancés dans le secteur, a précisé le même responsable. «Avec les projets lancés, nous projetons, d’ici 2022 ou 2023, satisfaire la demande interne et arrêter leur importation», a-t-il affirmé.
«Le minerai de fer de Gara Djebilat, le phosphate, le zinc de Oued Amizour… Ces gisements sont connus depuis les années 80, il était urgent de lancer ces projets qui étaient déjà à un stade avancé en matière de connaissances», a-t-il affirmé. Il a affirmé que l’étude du marché révèle que les besoins de l’Algérie en minerai de fer atteindront, d’ici 2025, quelque 20 millions de tonnes par an.
«Actuellement, nous importons pour 400 millions de dollars de minerai de fer, et ce chiffre pourrait facilement atteindre 1 milliard de dollars à court terme. Pour répondre à cette préoccupation, aujourd’hui nous ne connaissons aucun autre gisement que celui de Gara Djebilat, son développement revêt un caractère stratégique pour sécuriser notre industrie sidérurgique existante, appelée à se développer à une grande vitesse», a-t-il détaillé.
M. Hanifi a affirmé que le gisement de Gara Djebilat peut produire 50 millions de tonnes par an. «Si les études techniques en cours, lancées en collaboration avec un consortium chinois se précisent, ce gisement peut produire 50 millions de tonnes par an avec un investissement de 7,5 milliards de dollars, en plusieurs étapes», a-t-il indiqué.
Il a précisé à propos des mines de Ouanza et Boukhadra, qu’après de gros efforts de découverture, des millions de tonnes qu’il fallait dégager pour atteindre le minerai de fer, nous y parvenons puisque la production atteint aujourd’hui 1,9 millions de tonne, qui alimente le complexe sidérurgique d’El Hadjar, et nos projections c’est d’atteindre 3 millions de tonnes par an». Il a affirmé que «la production de phosphate attendue est de 6 millions de tonnes par an, pour un chiffre d’affaires annuel moyen projeté de 2 milliards de dollars et plus de 2000 emplois directs qui seront créés. Un projet qui nécessite un investissement de 6 milliards de dollars».
Samir Hamiche

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