Covid- 19: Vers une surcharge des structures de santé…
Selon le chargé de la communication à la Direction locale de la Santé, Dr Youcef Boukhari, les consultations courantes pour une éventuelle contamination au covid-19 ont été délocalisées vers les polycliniques et n’ont plus lieu au niveau des deux hôpitaux d’El Kerma et de Nedjma désormais réservés uniquement aux hospitalisations des cas jugés les plus graves. Ainsi, plus d’une quinzaine de polycliniques réparties sur le territoire de la wilaya ont pris le relais des deux établissements hospitaliers pour assurer les consultations. Pour la grande commune d’Oran, trois polycliniques seulement, celles des quartiers de Zrâa, M’dina J’dida et Mediouni ont été retenues pour diagnostiquer les malades se présentant en consultation avec une forte suspicion de contamination. Ces structures de santé, précise-t-on, ont été équipées du matériel nécessaire dont, les tests de dépistage du Covid-19 et les oxymètres. Une chambre d’hospitalisation a été dégagée au niveau de chaque structure afin d’accueillir et isoler les cas graves en attendant leur évacuation vers les deux hôpitaux. Il a été également précisé que les deux établissements hospitaliers, d’El Kerma et de Nedjma «ne recevront plus aucun malade non muni d’un billet d’hospitalisation délivré par les services de consultation des polycliniques retenues». Cette décision de réorganisation des structures d’accueil des patients atteints du covid-19 n’a pas manqué de semer la polémiques et les lourdes interrogations parmi des professionnels de la Santé, déjà très inquiets de la surcharge des structures sanitaires de proximité débordés par la hausse des cas d’infection diverses, notamment la grippe en cette période hivernales. Par ailleurs, la rapidité fulgurante des cas de contamination au nouveau variant du covid ne cesse de se faire sentir au niveau des cabinets de praticiens privés dans différents quartiers. Aux Hlm/Usto, une praticienne installée en privé reçoit en moyenne depuis quelques jours près d’une trentaine de cas d’apparition des premiers symptômes du Covid, mal de dos, maux de gorge, fièvre, fatigue inexpliquée, ou troubles digestifs. « Les cas nécessitant une hospitalisation dans l’urgence sont moins fréquents, nous dit-elle, mais je reçois de plus en plus de jeunes lycéens et écoliers testés positivement au covid-19 et qui risquent, si on n’y prend pas garde de contaminer leurs parents et leur proches plus âgés ou porteurs de maladies chroniques «. Un état des lieux qui explique sans doute la ruée des malades vers les deux hôpitaux d’Oran en charge du Covid». Pour éviter une surcharge importante sur les structures hospitalières et le personnel médical, on peut comprendre qu’il fallait bien transférer le flux des consultations courantes vers des centres de santé. Cependant, rien n’indique que la commune d’Oran, la plus grande du pays en termes de population, puisse traverser le prochain pic de contamination dans les meilleures conditions de prise en charge des citoyens contaminés en quête de soins et de réconfort face à ce variant du Covid-19. Un fléau insidieux qui semble s’installer, disent certains experts, comme une forme de grippe sévère, saisonnière et durable…
Par S.Benali