Oran Aujourd'hui

Loin d’une dynamique de progrès social et de modernité

Les organisateurs locaux de la 19ème édition des Jeux méditerranéens ont annoncé la semaine dernière qu’une «campagne officielle» pour la promotion de l’événement sera lancée jeudi prochain, à l’occasion des 100 jours (j-100) restant avant le coup d’envoi des manifestation, prévue du 25 juin au 6 juillet 2022 à Oran. Le nouveau responsable de la communication, a indiqué à la presse locale, «qu’un riche programme a été établi à cette occasion, comprenant notamment un rassemblement protocolaire au niveau du square Port Saïd et diverses activités artistiques et culturelles». On évoque également l’organisation d’une caravane de 26 anciennes voitures, portant le drapeau des 26 pays participant qui sillonnera les artères et rues de la ville au son de troupes artistiques et folkloriques.
Deux chapiteaux seront installés sur la place du 1er novembre, et le couscous traditionnel sera préparé et servi aux citoyens oranais. On ne peut évidemment qu’applaudir et soutenir cette initiative visant enfin à célébrer l’organisation des J.M dans la capitale oranaise. Mais les mauvaises langues locales ne s’empêchent pas de critiquer le retard et le manque d’originalité des actions de sensibilisation et des promotion de cet événement plutôt ignoré, voire boudé, par une opinion publique bien trop préoccupée par les vicissitudes du quotidien et les tracas de la vie collective liés aux désagréments du cadre urbain. Il est vrai qu’à l’approche du mois de Ramadhan sacré, bien trop d’interrogations et d’inquiétudes planent sur le ciel oranais.
De la hausse vertigineuse des prix au rationnement de l’eau potable, en passant par l’emploi, le logement, l’insalubrité, le vieux bâti, le patrimoine historique délaissé, les projets d’embellissement abandonnés dans bon nombre de quartiers, et la clochardisation avancée des espaces urbains envahis par les baraques illicites et les marchands informels, bien trop de maux et de plaies urbaines se sont accumulés sur la ville depuis des années. A défaut de stratégie de communication moderne et réfléchie, des experts avisés estiment qu’une «campagne de promotion», basée sur les classiques rassemblements de troupes folkloriques et de partage de couscous, ne saurait inscrire l’événement attendu dans une dynamique de progrès social et de modernité….
Par S.Benali

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