Acharnement contre l’Algérie : l’extrême droite française décriée
Une autre France commence à réagir pour révéler au grand jour les visées malsaines d’une extrême-droite en mal d’arguments et de solutions viables pour les sujets d’importance pour la République française.
La haine que déversent les racistes de plateaux et autres élus de l’extrême droite française sur l’Algérie ne résume pas du tout l’opinion réelle dans ce pays qui compte aussi des hommes et des femmes, sachant reconnaître la valeur d’un pays qui a lutté contre le colonialisme au prix de millions de martyrs. En effet, en France, l’acharnement dont font montre certains énergumènes incultes et foncièrement haineux est contrebalancé par un discours responsable, émanant d’une partie saine de la classe politique de l’Hexagone. L’exemple parfait de cette hauteur de vue vient de l’ancienne ministre française et ex-candidate à la présidence, Ségolène Royal. Sur la chaîne TV5 Monde, elle plaidé pour l’arrêt de « tous les discours méprisants pour l’Algérie (…) La façon dont vous parlez de l’Algérie résonne sur tout le continent africain», a-t-elle prévenu. « Il y avait une grande civilisation algérienne », avant la colonisation, a-t-elle martelé. « Il y avait une culture, un développement économique, des structures familiales et villageoises, tout cela a été brisé, broyé par cette effroyable colonisation», a argumenté l‘ancienne ministre française.
Devant le Parlement, le député de La France Insoumise, Bastien Lachaud, interpellant ses rivaux de droite et d’extrême droite, a déclaré : « C’est l’algérophobie qui est votre rente politique, vous attisez la xénophobie, l’islamophobie et le racisme ». « Influenceurs algériens, Boualem Sansal, accord franco-algérien, Grande mosquée de Paris: une surenchère politique et médiatique insensée alimente la montée des tensions (…), et une campagne de stigmatisation délirante contre les Algériens et les Français d’origine algérienne », a souligné le député de gauche sur les réseaux sociaux, appelant à « s’opposer à ce déferlement de haine et démonter ce tissu de fantasmes pour retrouver la voie d’une relation apaisée ».
Sur une autre chaîne de TV française, la directrice de la revue Regards, Catherine Tricot, opine : « Je ne crois pas que c’est pour Boualem Sansal que la France joue ses relations avec l’Algérie. Sansal est un prétexte qu’a trouvé Retailleau (ministre français de l’intérieur) pour développer son discours de guerre de civilisation contre le monde musulman, et contre les Algériens en particulier ».
Cela au plan politique. Dans le strict domaine du Droit, il convient de rappeler que le tribunal administratif de Paris a désavoué Bruno Retailleau sur l’acte d’expulsion illégal qu’il a pris à l’encontre d’un influenceur algérien. Il ressort de la décision de justice le fait que la procédure d’expulsion en urgence absolue de l’homme de 59 ans, le 9 janvier, a été appliquée « à tort ». S’agissant de la fausse polémique au sujet de la dette algérienne aux hôpitaux français, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noel Barrot face aux députés français dans l’Assemblée nationale française, confirme les chiffres révélés par l’APS pour mettre fin à ces allégations en précisant que cette dette s’élevait à 2,58 millions d’euros, ce qui est considéré comme une situation «très acceptable» par rapport au montant total des factures dues par l’Algérie pour la période allant de 2007 à 2024.
Ainsi, une autre France commence à réagir pour révéler au grand jour les visées malsaines d’une extrême-droite en mal d’arguments et de solutions viables pour les sujets d’importance pour la République française : la relance économique, le déficit budgétaire, le positionnement géostratégique, la perte d’influence…etc.
Face à ces défis, les haineux, nostalgiques pour la plupart de l’esprit colonialiste, préfèrent utiliser un procédé vieux et éculé, et se dissimuler derrière un « cache misère » en créant une crise diplomatique avec Alger.
Yahia Bourit