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Projet phosphate intégré à l’est du pays : le chantier avance

Ce projet implique les groupes algériens ASMIDAL (filiale de Sonatrach) et Manadjim El Djazair (MANAL) d’une part, et les sociétés chinoises» Wuhuan» et «Tian’an» d’autre part, avec un investissement allant jusqu’à 7 milliards de dollars.

 

L’important gisement   de phosphate à l’est      du pays est un méga-chantier que l’Etat s’emploi à édifier, avec l’objectif d’en faire à terme un immense pôle de développement de tout l’est du pays et un appui très fort à la croissance de l’économie nationale. Cela est un fait établi et les rappels successifs du président de la République illustrent on ne peut mieux le caractère stratégique du projet. L’absence d’information régulière sur l’état d’avancement du chantier ne signifie pas que le projet est resté dans les cartons. Et pour cause, une décision prise, ce mercredi en Conseil du gouvernement vient rappeler tout l’intérêt qu’accorde l’Etat à ce gigantesque pari, au même titre d’ailleurs que celui de Ghar Djebilet. La décision en question concerne  l’adoption d’un projet de décret exécutif portant déclassement d’une parcelle de la forêt domaniale dans la wilaya de Souk Ahras. Cette mesure est rendue nécessaire, souligne un communiqué du Premier ministère, dans le cadre du grand complexe phosphate intégré. «Le gouvernement a examiné un projet de décret exécutif portant déclassement d’une parcelle de la forêt domaniale Ouled Zaied, dans la commune de Ouled Driss (wilaya de Souk Ahras), destinée à la réalisation d’un poste électrique, présenté par le ministre de l’Agriculture et du développement rural», lit-on dans le compte rendu de la dernière réunion du gouvernement. Le document du Premier ministère précise que ledit poste électrique fait partie de «l’opération de réalisation des postes de transport d’électricité de haute et très haute tension dédiés à l’alimentation du futur projet de production de l’acide phosphorique dans le cadre du grand complexe phosphate intégré». Cela signifie que la volonté de l’Etat demeure intacte et que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, le projet avance.

Il faut savoir que l’immense gisement, une fois exploité avec son complexe intégré, permettra à l’Algérie d’être l’un des principaux pays exportateurs d’engrais et de fertilisants. Ce projet, qui implique les groupes algériens ASMIDAL (filiale de Sonatrach) et Manadjim El Djazair (MANAL) d’une part, et les sociétés chinoises» Wuhuan» et «Tian’an» d’autre part, avec un investissement allant jusqu’à 7 milliards de dollars, s’étalera sur 4 wilayas de l’est du pays. Il comprend, également, des projets d’infrastructures connexes nécessaires pour accompagner le projet, estimés entre 5 à 6 milliards de dollars.

Il englobera le développement et l’exploitation du gisement de phosphate de Bled El Hadba, Djebel Onk, wilaya de Tébessa, la transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit, wilaya de Souk Ahras, la fabrication des engrais à Hadjar Soud, wilaya de Skikda, ainsi que des installations portuaires dédiées au niveau du port de Annaba.

Après l’achèvement du projet, la société produira à terme 5,4 millions de tonnes d’engrais par an. Le projet permettra la création d’environ 12.000 emplois en phase construction et à terme, en phase exploitation, environ 6.000 emplois directs et 24.000 emplois indirects. A la lecture de ces chiffres, l’on mesure l’importance stratégique d’une telle réalisation, dont les aspects bénéfiques en termes de création d’emplois, de valeur ajoutée pour l’économie et les exportations hors hydrocarbures, sont d’un niveau exceptionnel.

Couplé au complexe de d’exaction et de transformation du minerai de fer de Ghar Djebilet, le projet de phosphate intégré de Tébessa est l’un des leviers de l’émergence de l’économie nationale.

Nadera Belkacemi

 

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