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Aimene Benabderrahmane l’a rappelé depuis Dakar : attachement de l’Algérie à réaliser le gazoduc Lagos-Alger

Au regard du discours de son Premier ministre, l’on convient que la démarche algérienne n’est en rien théorique, en ce sens que tous les projets cités par le Premier ministre ont été réalisé ou en voie de l’être.

Représentant du Président de la République aux travaux du 2e Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, Aïmen Benabderrahmane a mis en exergue l’urgence d’accélérer l’intégration africaine. Développant la vision de l’Algérie pour répondre au mieux à la marginalisation du continent dans le processus de mondialisation, le Premier ministre a souligné l’importance historique de concrétiser le «programme de développement des infrastructures en Afrique». M.Benabderrahmane insistera sur l’intégration régionale, qui peut constituer «un catalyseur pour la croissance économique durable et globale». Rappelant le premier Sommet de Dakar en 2014, le Premier ministre retient «la prise de conscience commune du rôle crucial des infrastructures dans le processus du développement économique de l’Afrique». Une phase importante qui s’mpose, de fait, comme «une véritable opportunité pour examiner les voies et moyens à même d’accélérer la cadence de réalisation des projets pionniers inscrits dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA), notamment la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)». Tous ces instruments doivent servir à garantir un équilibre régional et une intégration économique à l’échelle de tout le continent.
Et pour cause, M.Benabderrahmane dira de la ZLECAF que celle-ci «nous met devant l’obligation d’intensifier nos efforts pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du programme de développement des infrastructures». Le résultat est au moins aussi important que les bonnes intentions. A ce propos, le Premier ministre note des insuffisances, relevant une faible moyenne du volume des échanges interafricains, qui ne dépasse pas 16%, contre 60% en Europe et en Asie. Cet état de fait s’explique «principalement par un manque d’infrastructures modernes et de qualité dans notre continent», a-t-il indiqué. Partant des ambitions, mais également du constat de terrain, Aïmen Benabderrahmane informe sur la volonté de l’Algérie d’axer sa participation à Dakar en faveur du renforcement des efforts visant à réaliser l’intégration continentale. Cette volonté se traduit par «la nature intégratrice de ses infrastructures nationales».
Le Premier ministre explique que «l’Algérie avait lancé, au lendemain de l’indépendance, un des premiers projets d’intégration dans notre continent avec les pays voisins, à savoir la route transsaharienne de près de 10.000 km, avec un axe principal vers le Nigeria en passant par le Niger et des liaisons reliant l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Tchad». Il rappellera dans le foulée «la réalisation d’une route reliant la ville algérienne de Tindouf à Zouérate en Mauritanie, sur une distance de près de 800 km, permettant ainsi à l’Algérie de s’ouvrir sur l’Afrique de l’Ouest». S’ajoute à ces infrastructures, le réseau de fibre optique Transsaharien, d’une longueur de 4500 km, devant relier l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, et qui devrait contribuer au développement de l’économie digitale, comblera le fossé numérique dans la région, et réaliser un saut qualitatif dans divers domaines.
Plus édifiant de cette volonté intégrative, «l’attachement de l’Algérie à réaliser le gazoduc Lagos-Alger, en s’attelant avec le Niger et le Nigéria à en assurer le suivi pour accélérer sa réalisation», dira le Premier ministre. Non sans souligner la pleine adhésion de l’Algérie aux efforts communs visant la réalisation de l’intégration continentale et le développement des infrastructures en Afrique. «La mise en œuvre des projets d’infrastructures en Afrique est basée sur un concept commun et intégrateur pour les projets nationaux», indique-t-il, tout en relevant la nécessaire «coordination constante dans le cadre des principes de solidarité et d’unité imposés par notre engagement collectif à la réalisation d’une Afrique forte, résiliente et prospère au service de nos efforts internationaux».
Au regard du discours de son Premier ministre, l’on convient que la démarche algérienne n’est en rien théorique, en ce sens que tous les projets cités par le Premier ministre ont été réalisés ou en voie de l’être. Dans la bouche d’un responsable algérien le mot intégration et équilibre régional a du sens.
Nadera Belkacemi

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