Evênement

Le « modèle agricole algérien » de demain

L’agriculture nationale doit faire face à plusieurs défis à la fois. Il y a bien entendu la hausse plus que nécessaire de la production, l’urgence d’une intégration efficiente au sens où les semences doivent être produites localement. Il y a également l’importance de l’Agroalimentaire à développer absolument. Lorsqu’on série, ainsi les phases incontournables que devra parcourir l’agriculture nationale pour se mettre à niveau, il y aurait de quoi décourager les bonnes volontés. Mais en réalité, ce sont, certes, des objectifs à atteindre, mais l’Algérie n’est pas véritablement loin de les réaliser. Tous ces chantiers peuvent être menés en parallèle et l’émergence de notre agriculture est à portée de main. Ce qu’il faut, c’est une volonté politique très forte et une imagination fertile des opérateurs économiques, des travailleurs de la terre et des scientifiques. L’association intelligente de toutes les compétences permettent de parvenir à faire de l’agriculture, le premier contributeur, et de loin, du PIB. Toute cette énergie, ne saurait, cependant être véritablement capitalisée au niveau de la consommation locale, véritable levier de croissance à même de mettre in fine le secteur sur la trajectoire de l’exportation, et le développement de la grande distribution, avec toutes les étapes qu’elle suppose. Voir d’immenses marchés serait un signe qui ne trompe pas sur l’évolution du modèle de consommation des Algériens, mais également sur la performance de leur agriculture. L’idée est que la distribution évolue de concert avec les autres segments. Même si, à terme, nous aurons à faire face aux mêmes défis qui se posent présentement aux sociétés occidentales, on ne peut faire l’économie de cette phase. L’intelligence et l’innovation des Algériens permettront d’éviter les écueils qui ont mis l’occident dans la situation où il se trouve présentement.
Bien pensé et mis en œuvre, on ne trouverait que des aspects positifs à «la machine alimentaire», puisqu’il contribue à la création d’emplois et le propulse «roi consommateur», sachant qu’il sera au centre de cette industrie, actuellement naissante en Algérie.
Le défi aux multiples facettes n’est certes pas facile à relever, mais les Algériens ne doivent pas se sentir condamnés à vivre dans un schéma aujourd’hui éculé. Ils ont le droit, l’opportunité et le devoir de le faire avancer. Pour cela, un débat entre professionnels, société civile et experts en la matière devrait s’engager au plus vite pour construire le « modèle agricole algérien » de demain.
Par Nabil G

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