Les dépenses liées à l’achat de l’eau potable, n’étaient guère prévisibles pour les consommateurs de la commune d’Aïn El Türck qui voient leur budget sérieusement grevé et ce, en raison de la perturbation dans l’approvisionnement en eau potable que connait la station balnéaire depuis plusieurs semaines voire depuis plus de 60 jours dans certains quartiers de la ville.
Pourtant, des dires de nombreux habitants de la contrée, rien ne laissait présager une telle situation de pénurie, étant donné que la période n’est pas encore celle de la saison estivale, où il est habituellement enregistré une forte consommation en raison du nombre élevé de vacanciers et de touristes.
Certes, les services de la SEOR, ont annoncé à travers un communiqué en guise d’information pour la population une perturbation au niveau du réseau d’AEP, toutefois rien n’expliquerait, cette longue coupure constatée au niveau de certains quartiers de la ville, au détriment d’autres et dont les habitants, se voient dans la contrainte d’aller s’approvisionner auprès des revendeurs d’eau potable à des prix qui défient toute logique. Le prix du camion-citerne de 3000 litres se négocie à partir de 1500 Da et ce, au bonheur la chance, car il va falloir faire preuve de beaucoup de patience pour espérer se faire livrer. Ce qui n’est pas toujours le cas, tant la demande sur le produit est forte et l’attente est toute aussi longue, allant jusqu’ à 48 heures parfois, pour voir atterrir un citernier.
Pour de nombreux consommateurs, du moins de certains quartiers, les dépenses pour l’achat de l’eau auprès de revendeurs ont déjà dépassé les 4500 Da lors de ces deux ou trois dernières semaines. Ce qui représente une dépense fortement insupportable pour des familles nombreuses et aux ressources limitées d’autant plus que l’on se trouve en plein mois sacré de ramadhan, période durant laquelle, les budgets sont mis à rude épreuve.
Pour leur part, les propriétaires de puits, qui sont les principaux fournisseurs en eau des propriétaires de camions citernes, ne manifestent aucune clémence en ce mois béni envers les consommateurs, en affichant des prix exorbitants et disproportionnés à la revente. Ils tirent tout bonnement profit de la situation de pénurie, en taxant au plus fort le consommateur, sur un produit vital et indispensable.
Il est annoncé un rétablissement de la situation en matière d’approvisionnement en eau potable, mais celle-ci tarde à se dessiner au grand désarroi d’une bonne partie de la population.
Karim Bennacef.
