Alerte à la pollution marine par les eaux usées
Dans les zones urbaines situées à l’Est d’Oran, le déversement des eaux usées vers la mer semble devenir un fléau de plus en plus dénoncé sur les réseaux sociaux par des militants de la protection de l’environnement.
Mais cette pollution marine par les eaux usées de la cité ne semble pas inquiéter outre mesure ni les responsables concernés, ni encore moins les élus locaux, députés, sénateurs, et autres «notables» inscrits parmi les membres de la société civile désignés.
A ce jour, aucune solution durable n’est soit préconisée pour mettre un terme aux déversements des eaux usées à la mer depuis plusieurs endroits à l’Est de la ville et tout le long du littoral oranais.
Il suffit par exemple d’une simple promenade au jardin citadin dominant la mer du coté de Akid Lotfi pour être incommodés par les odeurs nauséabondes qui remontent de la falaise, provenant, à l’évidence, des eaux usées rejetées par les cités d’habitat implantées dans la zone.
Des eaux usées qui dévalent la pente pour se jeter à la mer, au vu et au su de bon nombre d’acteurs concernés.
Une situation qui, sous d’autres cieux, aurait déclenché une tempête de colère et de dénonciations médiatisées, mais qui, à Oran, ne soulève que quelques sourdes lamentations de citoyens choqués et désabusés.
Et seules les mauvaises langues locales ne se privent pas de dénoncer les comportements et les pratiques de certaines sphères associatives, qui ne s’agitent en réalité que pour préserver leurs privilèges et leurs propres intérêts.
Selon une source crédible, il existe à Oran plus d’une vingtaine d’associations inscrites au créneau de la protection de l’environnement et de la lutte contre la pollution.
Parmi elles, trois associations importantes connues pour leurs activités pédagogiques en matière de protection du littoral et des fonds marins.
Mais curieusement, aucune d’entre elles, depuis des années, n’a été impliquée de près ou de loin sur le véritable terrain de lutte contre les fléaux récurrents de pollution par les eaux usées.
On sait par ailleurs qu’en matière de collecte des déchets ménagers, d’hygiène publique, et d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales, la commune d’Oran ne cesse d’enregistrer des déficits et des lacunes sans cesse dénoncés par les administrés et même par les autorités locales.
Une situation qui ne semble pas déranger ni encore moins choqué les différentes «élites» locales installées dans les sphères politiques, économiques, sociales, culturelles ou même sportives.
Des observateurs notent d’ailleurs avec ironie que la grande majorité des Oranais ne connaissent même pas le nom de leur maire, de leur député ou de leur sénateur.
Ce qui illustre, s’il le fallait, les failles et les paradoxes d’un système de représentativité sclérosé, ou l’implication citoyenne n’est, hélas, assurée qu’à travers les réseaux sociaux, avec tous les risques d’abus et de dérapages que l’on connait.
Ainsi va Oran.h
Par S.Benali