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Alors que le gaz passe au-dessus de 35 euros : les cours du Brent frôlent les 85 dollars

Les cours du pétrole ont enregistré hier une légère hausse frôlant les 85 dollars le baril, soutenus par une augmentation de la demande sur l’or noir et un recul prévu des stocks américains.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,68% à 84,44 dollars, au milieu de la journée d’hier avant de stagner à 83.88. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,60% à 80,58 dollars.

De son côté, le gaz a atteint 35 euros sur le continent européen, dont les prix ont été poussés vers le haut par l’annonce d’une grève sur des sites de production de gaz naturel liquéfié en Australie. Vers 10H50 GMT (12H50 HEC) de la journée d’hier, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait à 36,48 euros le mégawattheure (MWh).  En Australie, des employés du géant de l’énergie Chevron vont entamer le 7 septembre une grève tournante, pendant laquelle les salariés alternent leurs débrayages pour perturber l’activité en minimisant leurs pertes de salaires sur les sites de production de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l’ouest du pays, menaçant jusqu’à 5% des approvisionnements mondiaux.

Les grèves concernent les usines de Gorgon et Wheatstone dans l’ouest australien, selon le groupe américain. Cette région est stratégique pour la production de gaz naturel au niveau mondial. L’alliance syndicale a assuré que les grèves se « renforceront chaque semaine jusqu’à ce que Chevron accepte nos revendications ». « Chevron n’a pas réussi à obtenir un accord similaire à celui conclu par Woodside la semaine dernière », explique John Evans, analyste chez PVM Energy, l’autre géant de l’énergie ayant conclu un accord de principe avec le syndicat d’un important champ gazier, éloignant de son côté la possibilité qu’une grève. « Si la baisse de l’offre de GNL en provenance d’Australie n’est encore qu’un risque, la diminution de l’offre de gaz en provenance de Norvège est déjà une réalité », rappelle Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

« Les livraisons de gaz du premier fournisseur européen sont tombées à leur niveau le plus bas depuis plus d’un an, après le début des travaux de maintenance de routine dans un grand champ gazier de la mer du Nord », poursuit-il. Les perturbations de l’offre de gaz naturel liquéfié en Australie cumulées à la baisse d’approvisionnement venant de Norvège devraient créer un environnement favorable à une hausse des prix des produits pétroliers en dopant la demande, affirme John Evans.

Il convient de rappeler que les cours du pétrole ont terminé la séance de lundi dernier en ordre dispersé. En effet, les cours du pétrole ont oscillé autour de l’équilibre pour terminer en ordre dispersé, ballottés entre l’impact des coupes de production de l’Opep+ et les inquiétudes quant à la demande chinoise. Ainsi, le baril de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a cédé 0,07% à 84,42 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, a avancé de 0,33% à 80,10 dollars.

Mohand S

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