Les débats et panels qui s’étaient relayés se sont focalisés sur les perspectives de coopération arabo-africaine dans le domaine des PME, la mise à niveau de ces entreprises, ainsi que les opportunités et les défis de la quatrième révolution industrielle.
Une conférence appuyée par une exposition internationale s’est ouverte, hier au Palais des expositions des Pins maritime. Dénommée SMEX Algeria, cette manifestation économique a ceci de particulier est qu’elle s’intéresse expressément aux Petites et moyennes entreprises arabes. Réhaussée par la présence de trois ministres du gouvernement, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali et le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar. A cette brochette de ministres concernés d’assez prêts par la thématique de la conférence, il y a lieu de signaler la présence du conseiller auprès du Président de la République, chargé des affaires économiques, Yacine Ould Moussa. C’est dire l’importance accordée par les autorités centrales à cette manifestation qui intervient moins d’une dizaine de jours à peine après la clôture du Sommet arabe d’Alger où l’intégration économique arabe en était l’un des maîtres-mots.
Cet intérêt est d’autant plus opportun que la Conférence et l’exposition sont conjointement organisées par la Société algérienne des foires et exportations (Safex) et l’Union arabe de développement des exportations industrielles (Auied). Il a ainsi été retenu comme points à l’ordre du jour de cette manifestation qui durera trois jours, les politiques et programmes des gouvernements arabes et africains pour le développement et le soutien aux PME, ainsi que le financement de ce type d’entreprises. Deux aspects centraux qui mettent en évidence l’importance du chemin qu’il va falloir parcourir pour parvenir à un carrefour d’échanges économiques gagnant-gagnant.
Aussi, il a été constaté que les débats et panels qui s’étaient relayés se sont focalisés sur les perspectives de coopération arabo-africaine dans le domaine des PME, la mise à niveau de ces entreprises, ainsi que les opportunités et les défis de la quatrième révolution industrielle (4.0) et la transformation digitale. Les propos et arguments développés par les experts et les officiels retiennent l’urgence d’une complémentarité effective des économies arabes et africaines, ainsi qu’une réelle volonté politique des Etats à promouvoir la coopération sud-sud. Au regard des potentialités que détiennent des Etats arabes et africains, il est possible dit-on à la Conférence de nouer des relations fructueuses dans certaines filières économiques.
Mais avant d’en arriver là, il s’agira de débroussailler toutes les politiques pour construire un système d’échange et de partenariat qui soit efficace. Aussi, les investisseurs, chefs d’entreprises, experts et entrepreneurs participants n’ont pas hésité à soulever d’autres axes tels que l’accès des PME aux outils de financement innovants et diversifiés et les expériences réussies dans la promotion des PME aussi bien à l’échelle du monde arabe qu’en Afrique.
Quelque 400 exposants, algériens, africains et arabes participent à l’exposition qui se tient concomitamment avec la conférence. Ils représentent divers secteurs dont notamment l’industrie mécanique, les télécoms, les services financiers, le tourisme, les TIC, la logistique et l’agroalimentaire. Des échantillons qui illustrent les potentiels et les opportunités de coopération sud-sud.
Anissa Mesdouf