L’année 2023, c’est également l’adhésion de l’Algérie aux Brics. Annoncé par le président de la République, cet événement salué par les pays de ce groupement économique international, placera le pays dans une perspective d’émergence tous azimuts.
L’Algérie accueille l’année 2023 avec beaucoup d’optimisme. Tant sur le plan économique que social, les prévisions sont excellentes. En effet, les indices financiers sont très bons, avec des réserves de changes à plus de 60 milliards de dollars et un fonds de régulation des recettes bien alimenté, l’Algérie est assuré de plus d’une année et demi d’importation et très éloignée d’un quelconque recours à l’endettement extérieur. Grâce à la loi sur l’investissement, entrée en vigueur dans le courant du mois de novembre, il est attendu d’importants investissements directs étrangers. L’on notera dores et déjà l’installation de l’usine Fiat, l’arrivée dans le marché de la sous-traitance de nombreux équipementiers étrangers et un essor significatif de l’industrie mécanique en Algérie. Outre cette filière essentielle dans la diversification économique du pays, les industries traditionnelles qui ont déjà montré leur efficacité, disposeront l’année prochaine d’un levier exceptionnel qui les rendra très compétitives. Ainsi la sidérurgie et la cimenterie vont se placer à l’international comme des leaders mondiaux. L’on s’attend à ce que les opérateurs de ces filières multiplient par deux ou trois leurs chiffres d’affaires à l’export. Cela, sans oublier les innombrables autres secteurs industriels qui profiteront de la dynamique économique qui s’installe en Algérie.
Au plan social, les Algériens démarrent l’année avec des hausses de salaires consenties à plus de 2,8 millions de personnes , une allocation chômage et les pensions de retraites valorisées. On retiendra également l’effort soutenu dans la réalisation de logements, toute formule confondue, ce qui améliorera considérablement le vécu des Algériens. Cela en plus du maintien des transferts sociaux, dont l’impact sur les prix des produits de premières nécessité n’est plus à démontrer. Cela se traduira par une inflation quelque peu maîtrisée, en tout cas, bien moins importante que dans les pays voisins.
L’année 2023, c’est également l’adhésion de l’Algérie aux Brics. Annoncé par le président de la République, cet événement salué par les pays de ce groupement économique international, placera le pays dans une perspective d’émergence tous azimuts. Les partenariats déjà noués avec ces pays donneront du punch à l’action de l’Algérie à l’internationale et feront d’elle un interlocuteur très sérieux de l’Europe occidentale. Poursuivant l’objectif d’atteindre un PIB supérieur à 200 milliards de dollars dans le courant de l’année prochaine, l’économie nationale pèsera dans le bassin méditerranéen et amènera ses partenaires européens à vouloir lier des associations solides. Et pour cause, ces pays ont réellement besoin de l’énergie, présente à profusion en Algérie et devront donc, dès l’année prochaine permettre à l’Algérie l’accès à la technologie, dans les domaines énergétique notamment, mais pas seulement. Membre des Brics, notre pays saura négocier au mieux de ses intérêts.
Il faut dire que cette posture de pays en voie d’émergence, l’Algérie la tient à la conjoncture géopolitique nouvelle induite par la guerre en Ukraine. La redistribution des cartes géopolitiques apporte à l’Algérie une grande aisance dans ses négociations futures avec les deux pôles qui, présentement, s’affrontent en Ukraine. Aussi, 2023 devrait être une année riche en activité au plan diplomatique.
Anissa Mesdouf