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Journée mondiale de l’autisme : 360 cas recensés chez les enfants scolarisés à Oran

Pas moins de 360 cas d’autisme ont été recensés à Oran durant l’année écoulée chez les enfants scolarisés, a-t-on appris hier auprès de la direction de la santé et de la population de la wilaya.

Parmi ces cas figurent 219 qui sont pris en charge au niveau des unités de dépistage de la santé scolaire (UDS) de 09 établissements de santé de proximité. Ces enfants ont été intégrés dans les classes normales. La direction de la santé a enregistré 389 cas de troubles psychologiques chez des enfants âgés entre 06 et 08 ans durant les premières années du cycle primaire. Notons que la direction de la santé mobilise une unité de dépistage et de suivi pour les autistes au service pédiatrique de psychiatrie et de santé mentale à l’hôpital de Sidi Chahmi. Ce service dispose également d’une unité à Bir El Djir pour la consultation, en plus des unités de santé mentale au niveau des établissements de santé de proximité de la wilaya.
La journée mondiale de sensibilisation à l’autisme est marquée chaque 2 avril. Cette journée est l’occasion de sensibiliser le grand public et de rappeler l’importance de la prise en charge précoce des enfants susceptibles de développer un trouble du neurodéveloppement (TND). La journée mondiale de l’autisme a été créée par l’Organisation des Nations unies en 2007 pour sensibiliser aussi le grand public au trouble du spectre autistique (TSA) et promouvoir l’inclusion des personnes autistes dans la société. Une des difficultés rencontrée par les parents d’enfants présentant des troubles de ce type réside dans l’établissement du diagnostic et la mise en place d’une prise en charge efficace. Le monde médical est encore aujourd’hui trop divisé et les différents intervenants ont du mal à s’accorder.
A signaler que l’autisme, ou plus généralement les troubles du spectre de l’autisme (TSA), est un trouble du développement humain caractérisé par des difficultés de l’apprentissage social et de la communication, avec des comportements stéréotypés et persévératifs. Ces symptômes sont souvent détectés par les parents durant les premières années de vie de l’enfant. En fonction de la présence ou non de troubles associés et de l’origine prototypique ou secondaire, les personnes autistes peuvent maîtriser ou non le langage, avoir des retards ou des précocités scolaires, une déficience intellectuelle ou une intelligence supérieure à la moyenne, et plus rarement manifester du savantissime. La compréhension de l’autisme a grandement évolué, d’une pathologie jadis considérée comme unique, rare et sévère, vers un regroupement de différents troubles aux symptômes communs, les troubles du spectre de l’autisme, précédemment nommés troubles envahissants du développement. Ces troubles pourraient avoir des causes diverses, provoquant les mêmes types de comportement clinique chez les individus concernés. Leurs origines comprennent une part génétique complexe, impliquant plusieurs gènes, et des influences environnementales encore mal comprises. La notion de spectre de l’autisme reflète également la diversité des phénotypes qui sont observés. Cette diversité suggère que les troubles du spectre de l’autisme ne sont que l’extrémité pathologique d’un spectre d’états de santé normalement présents dans la population générale.
Fethi Mohamed

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