Evênement

Changement climatique : Fattoum Lakhdari plaide en faveur de la création d’un comité scientifique de suivi et d’évaluation

L’agro-écologiste Fattoum Lakhdari a tiré la sonnette d’alarme sur les impacts du changement climatique en Algérie, soulignant l’urgence d’une action concertée et efficace.

Intervenant hier sur les ondes de la Radio nationale, Mme Lakhdari a exposé les conséquences étendues de ce phénomène, affectant tant les aspects biophysiques du milieu naturel que les dimensions socioéconomiques du pays. Selon Mme Lakhdari, le changement climatique se manifeste de manière multidimensionnelle, touchant divers secteurs tels que l’agriculture, l’eau, et la biodiversité. Elle a salué l’initiative de l’élaboration d’une stratégie nationale pour contrer ce phénomène, mais a mis en garde contre la tentation de s’arrêter à cette première étape. « Certes, une stratégie nationale a été élaborée. Cependant, il ne faut pas négliger sa mise en œuvre et son évaluation », a-t-elle déclaré. Pour assurer l’efficacité et la durabilité des mesures adoptées, Mme Lakhdari propose la création d’un comité scientifique multidisciplinaire rattaché directement à la présidence. Ce comité serait chargé de garantir un suivi rigoureux et une évaluation continue des actions entreprises, permettant ainsi des ajustements nécessaires en temps réel. « Il est impératif de ne pas se contenter d’une simple déclaration d’intention. La création d’un tel comité permettrait de surveiller de près l’évolution de la situation et de s’assurer que les mesures prises sont adaptées et efficaces », a-t-elle souligné.

L’Algérie, comme les autres pays de la rive sud de la Méditerranée, est particulièrement vulnérable aux effets néfastes des changements climatiques. Le spectre de la sécheresse plane de manière inquiétante, menaçant les ressources hydriques et agricoles. Mme Lakhdari a insisté sur l’importance cruciale de la préservation des ressources en eau et a appelé à une gestion rigoureuse de leur utilisation. « La gestion de l’eau doit être une priorité nationale. Les ressources en eau sont limitées et précieuses. Une mauvaise gestion pourrait aggraver les effets du changement climatique », a-t-elle averti.

En conclusion, l’agro-écologiste a réitéré l’urgence de mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation pour s’assurer que les stratégies adoptées soient réellement efficaces et adaptées aux défis climatiques actuels et futurs. Elle a exhorté les autorités et les citoyens à prendre conscience de la gravité de la situation et à agir avec détermination pour protéger l’avenir de l’Algérie face aux menaces climatiques.

Noreddine Oumessaoud

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