Chutes de pluie hivernales: aux mêmes causes, les mêmes effets
Comme chaque année, à l’arrivée de la saison hivernale, les autorités locales redoublent d’efforts et de vigilance pour prévenir et faire face aux inondations à travers les zones vulnérables, routes, rond-points, et autres sites et quartiers de la grande ville très souvent touchés par le déferlement des eaux pluviales. La semaine dernière, le wali d’Oran a inspecté les travaux de construction d’un canal de drainage des eaux pluviales dans le quartier « Meddah » à la délégation urbaine de Bouamama..
Ce projet, inscrit dans un programme global de lutte contre les inondations, vise à protéger toute cette zone particulièrement touchée par des inondations lors de fortes pluies. En insistant fortement sur le respect strict des normes techniques et des délais de livraison, le wali a été semble- t-il contrarié, voire irrité, par d’éventuels retards qui risquent d’être enregistrés par ce projet.
Rappelant l’importance et l’urgence de ce chantier de construction d’un canal de drainage à l’approche des pluies hivernales, le wali a réaffirmé son engagement à apporter des solutions durables aux habitants qui souffrent depuis des années des inondations des rues et même des trottoirs transformés en marécages à chaque grande averse hivernale.
Un objectif qui implique la maintenance et l’amélioration du réseau d’assainissement et d’évacuation des eaux pluviales en éliminant tout point d’obstruction afin d’assurer un écoulement fluide des eaux. On sait malheureusement que les retards et les carences de gestion du réseau cumulées durant les vielles décennies de laxisme et de tâtonnements ont généré des inepties et des retards importants dans plusieurs communes de la wilaya.
Notamment à travers bon nombre de quartiers et zones péri-urbaine de la ville d’Oran. Malgré les efforts indéniables et les moyens engagés ces six dernières années pour améliorer la situation, beaucoup reste encore à faire en matière de maintenance, d’entretien et de rénovation des réseaux de drainage et d’écoulement, aussi bien pour les eaux usées que pour les eaux pluviales. Des caves de certains immeubles de la cité des 1245 logts à l’USTO ne cessent depuis quarante ans d’être sans cesse inondées par un mélange d’eau domestique et pluviale en raison des erreurs et malfaçons commises dans la conception et la réalisation des réseaux d’évacuation, des collecteurs et des conduites.
Imposant à ce jour aux résidents le recours aux camions-vidangeurs privés à chaque fois payés par une bonne somme d’argent. À chaque chute de pluie importante, des zones inscrites dans la liste des «point noirs» connus pour leur vieilles canalisations dégradées ou obstruées par l’écoulement d’eau souterraines fragilisant le sous-sol, et par des glissements de terrain à répétition, traversent des hivers pénibles et dangereux.
Pour éviter des scénarios désastreux, il était bien temps pour les autorités d’engager une démarche globale de gestion sur le long terme de ce dossier vital de lutte contre les risques d’inondations par l’accélération des travaux de protection, la maintenance et le renforcement des infrastructures de drainage existantes.
Par S.Benali