Oran Aujourd'hui

Un avenir urbain encore incertain…

Le fameux projet de plan de transport urbain – PTU – intégrant les six communes du groupement , Oran, Bir El Djir, Sidi Chahmi, El Kerma, Es Sénia et Mers-El-Kebir, et dont les études ont été achevées depuis longtemps, n’a jamais pu être concrétisé et voir le jour sur le terrain. On se souvient que lors de sa première présentation aux élus locaux des APC concernées, les experts avaient indiqué que ce plan de transport reposait sur la réalisation d’une série d’infrastructures devant être livrées à court, moyen et long terme, afin de lever les contraintes et de mettre fin au chaos et aux désagréments marquant la circulation routière à Oran. Il a été notamment recommandé de concrétiser le vieux projet d’élargissement d’une dizaine de voies de circulation à l’intérieur du tissu urbain. Certains de ces axes routiers, comme l’Avenue d’Arcole reliant directement le centre ville au rond point El Morchid à la sortie Est de la ville, étaient même programmées bien avant l’indépendance pour devenir des boulevards en double voies de circulation. Aujourd’hui, presque toutes les «réservations» d’espace par les règles de l’alignement des constructions ont été dévorées par des constructions et des extensions illégales et arbitraires. Il suffit de contempler le paysage chaotique le long de cette route, entre le rond-point de Gambetta et le rond-point des HLM. Ce projet de plan de transport et de circulation avait également préconisé à l’époque la réalisation de plusieurs parkings autour du centre ville, dont deux parkings souterrains au niveau du jardin « La Roseraie » sur la rue Khemisti, et au niveau du square de la Liberté. Une «idée géniale» qui depuis cinquante ans n’avait jamais traversé l’esprit d’un décideur installé au chevet d’Oran! On sait que l’utilisation des sous-sols de la ville pour résoudre les contraintes de circulation et de stationnement, relève d’une pratique courante et incontournable pour bon nombre de métropoles modernes à travers le monde. Mais Oran, qui depuis cinquante ans végète dans le bricolage et les improvisations, a été victime d’une scandaleuse marginalisation ayant généré de grands déficits en infrastructures et en équipements dans presque tous les domaines. Toutes les grandes villes, dignes de ce nom, ont intégré dans leur stratégie de développement des réalisations modernes et fonctionnelles permettant d’assurer aux usagers les meilleures conditions de fonctionnement des différents secteurs d’activités. Toutes les recommandations arrêtées par le premier projet de plan de transport, aujourd’hui pour la plupart ignorées et abandonnées, ont laissé place aux errements et aux inepties cumulées. Comment alors répondre aux exigences d’un avenir urbain que personne ne semble en mesure de défendre ni de maîtriser…
Par S.Benali

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