Oran Aujourd'hui

Projets oubliés et annonces sans lendemain…

Parmi les grands dossiers en instance depuis des années figure celui de la délocalisation du commerce en gros évoqué par un ancien wali.
Un plan qui avait l’ambition d’installer la Capitale de l’Ouest algérien au rang des grandes métropoles du bassin méditerranéen par la seule vertu de grands investissements annoncés dans plusieurs domaines d’activité économique, culturelle et sportive.
Des projets, comme celui de la fameuse «tour signal», qui ne verront jamais le jour et seront finalement abandonnés, tandis que d’autres seront réalisés avec des années de retard, à l’image du complexe sportif de Belkaid, présenté en triomphe majeur sur les aléas et les contraintes marquant à chaque fois l’avancement des chantiers.
Le projet de restructuration urbaine du centre ville qui englobait la démolition des vieux immeubles de Hai Derb, la réhabilitation du châteauneuf, et la délocalisation des commerçants grossistes à l’origine de la circulation et du stationnement des camions et poids-lourds dans certaines rues et artères semble finalement classé aux oubliettes de l’administration locale préoccupée par les tâches élémentaires de gestion courante du tissu urbain, dont la maintenance approximative des chaussées et des trottoirs, la collecte des ordures ménagères, et de temps à autres, le rafistolage de l’étanchéité des vieilles toitures d’écoles ou le semblant d’entretien d’un environnement insalubre et clochardisé qui ne semble déranger personne.
Dans les zones du centre ville occupées par les commerçants grossistes en textiles, mercerie, alimentation et bien d’autres créneaux, les riverains subissent le calvaire quotidien des rues et même des trottoirs sans cesse envahis par les camionnettes et camions venant charger ou décharger les marchandises.
Des désagréments connus depuis des décennies mais qui semblent aujourd’hui encore plus difficiles à supporter.
Beaucoup, sur les réseaux sociaux, s’interrogent sur les vieilles annonces affirmant que les commerces de gros seront tous installés à El Kerma, dans la zone du marché de fruits et légumes qui venait d’ouvrir ses portes.
La commune d’El Kerma, disait-on à l’époque, sera «une plate-forme commerciale à l’entrée sud de la ville d’Oran où tous les créneaux d’achat et de vente en gros seront disponibles…».
Malheureusement, à ce jour, les marchands grossistes à Oran refusent toujours d’aller s’installer à El Kerma, usant de leur droit à exercer leur activité «conformément, disent-ils aux dispositions de leur registre de commerce».
Les mauvaises langues locales rappellent avec ironie que même les «petits» marchands de fruits et légumes de la rue de la Bastille n’ont pas pu être délogés provisoirement pour permettre de lancer des travaux d’aménagement et réhabilitation de cette célèbre rue marchande… Ainsi va Oran
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Par S.Benali

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