Classements mondiaux : les universités algériennes en pleine ascension

Le président du Comité national pour la promotion de la visibilité et le classement des établissements d’enseignement supérieur, Hakim Harek, a souligné l’importance de renforcer la visibilité des universités algériennes dans les classements académiques internationaux

Lors de son passage, hier, à l’émission « L’Invité du matin » de la Chaîne Une de la Radio nationale, M. Harek s’est félicité de l’intégration de 46 universités algériennes dans le classement QS 2025, ce qui place l’Algérie au premier rang arabe et maghrébin, contre seulement 17 établissements figurant auparavant.
Il a également mis en avant les progrès enregistrés ces dernières années, notamment dans les classements Times Higher Education et QS, où les universités algériennes ont réalisé une avancée notable.
Selon lui, cette progression est principalement due au travail intensif mené dans les domaines de la recherche scientifique et du développement durable, qui a permis aux universités algériennes d’améliorer leur réputation académique et d’accroître leurs partenariats internationaux.
Dans cette optique, l’intervenant a expliqué que le ministère de l’Enseignement supérieur met en œuvre une stratégie nationale pour l’ensemble des universités, à travers des comités locaux, prenant en compte les points forts et les domaines d’excellence propres à chaque établissement, selon les critères adoptés par les classements internationaux.
L’objectif principal, a-t-il ajouté, est d’améliorer la position des universités algériennes dans les classements mondiaux en augmentant leur visibilité et leur présence dans les référentiels académiques prestigieux.
Il a précisé que les priorités actuelles consistent à intégrer les établissements algériens dans des classements de renom tels que Shanghai, Times Higher Education et QS Développement durable, grâce à un plan d’action rigoureux incluant l’amélioration de l’indexation des revues scientifiques nationales et l’accélération de leur numérisation.
Dans le cadre du renforcement de la production scientifique nationale, M. Harek a révélé d’importants efforts visant à développer les revues scientifiques algériennes, à les indexer dans les bases de données internationales, et à favoriser la publication de travaux et d’études en langues étrangères, principalement en anglais.
« Nous avons actuellement indexé 265 000 articles scientifiques et 900 revues sur une plateforme numérique dédiée, conçue pour faciliter la diffusion des travaux de recherche algériens tout en assurant leur protection contre le plagiat scientifique grâce à des technologies avancées. », a soutenu le même responsable.
Il a également indiqué que plusieurs revues algériennes figurent désormais dans la catégorie C, et que des efforts sont en cours pour les hisser aux catégories B et A, notamment à travers un accompagnement ciblé et des programmes de formation.
M. Harek a reconnu que, malgré les progrès accomplis, le chemin reste encore long, insistant sur la nécessité de poursuivre l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la recherche scientifique, ainsi que de renforcer la présence internationale des universités algériennes.
« L’amélioration des classements ne reflète pas seulement la qualité de l’éducation, a-t-il ajouté, mais aussi le lien entre les universités et l’économie locale et mondiale, ainsi que leur capacité à attirer des étudiants, des enseignants et des partenaires étrangers. »
L’invité de la Radio nationale a rappelé enfin que la réputation académique demeure un critère essentiel dans les classements internationaux, puisque les universités y sont évaluées selon la qualité et la quantité de leur production scientifique, la pertinence de leurs publications, ainsi que le degré de satisfaction des employeurs et la présence d’étudiants et d’enseignants étrangers.

Mohand S