Oran

Commémoration : des massacres perpétrés par la France coloniale contre le peuple algérien au centre d’une conférence historique

Des massacres commis par la France coloniale contre le peuple algérien ont été mis en lumière, lors d’une conférence historique organisée, jeudi à Oran, dans le cadre de la commémoration du 70e anniversaire
du déclenchement de la glorieuse Guerre de libération nationale.

Dans son intervention lors de cette rencontre, organisée par le bureau de wilaya de l’Organisation nationale des moudjahidine, en coordination avec l’Association «Repères et figures de la résistance algérienne», le chercheur Abdelkader Reguig d’Oran, est revenu sur le massacre de Laghouat, perpétré en 1852 par l’armée coloniale française, et qui a conduit à l’extermination des deux tiers de la population, estimée à environ 4.000 âmes, dont nombreux sont morts asphyxiés dans une grotte où ils s’étaient réfugiés pour échapper aux atrocités coloniales.
M. Reguig a souligné que ce massacre a été perpétré par environ 6.000 soldats français, sous la direction de plusieurs généraux, dont le général Pélissier, qui avait également participé au massacre de Nekmaria, dans la région du Dahra, dans l’Ouest algérien, en 1845. «Cet acte barbare avait causé la mort de milliers d’Algériens asphyxiés dans une grotte, dont les entrées avaient été incendiées par les soldats français», a-t-il rappelé. De son côté, l’enseignant Sadek Benkada, de l’Université d’Oran 1 Ahmed Benbella, a évoqué le massacre des Ouled Riah (wilaya de Mostaganem), perpétré en juin 1845 par le colonialisme français, expliquant qu’il s’agit «de l’une des premières chambres à gaz modernes connues dans le monde».
Le conférencier a insisté sur l’importance de rappeler constamment cette atrocité pour mettre en évidence la nature criminelle du colonialisme français. M. Benkada a également évoqué le massacre de Douar Debaïba, dans la région d’El-Braya (wilaya d’Oran), survenu en mai 1833, à la suite de la bataille de Sidi Kaddour Eddebi. Cette bataille a marqué le début des tentatives françaises de prendre le contrôle de la périphérie sud de la ville d’Oran. Les forces coloniales, dirigées par le général Demischel, ont surpris les résistants dirigés par Sidi Kaddour Eddebi, qui a été tué en compagnie de son épouse, un de ses fils, plusieurs cavaliers et combattants, ainsi que la majorité des membres de la tribu des Debaïba. Par ailleurs, le chercheur Abdelkader Benabdelkrim a rappelé que le colonialisme français a commis un grand nombre de massacres en réponse aux soulèvements des Algériens, précisant que 63 révoltes ont été recensées, de la résistance de l’Emir Abdelkader jusqu’à la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954.
Il a cité, entre autres, le massacre de la région de Blida, ayant fait 15.000 martyrs, celui de la tribu Ouled El-Aoufi à Médéa, qui a coûté la vie à 12.000 personnes, ainsi que d’autres massacres survenus à Ouargla, Laghouat et Mostaganem. Enfin, le président du bureau de wilaya de l’Organisation nationale des moudjahidine d’Oran, Hadj-Fares Seghir, a indiqué que le bureau avait lancé un programme de préservation de la mémoire nationale à travers diverses activités, dont celles consacrées à la commémoration d’événements historiques, tels que la bataille et le massacre de Sidi Kaddour Eddebi.
Le programme prévoit également de «baptiser des quartiers et des institutions aux noms de ces événements importants afin de les mettre en avant et de les faire connaître aux générations futures», a-t-il déclaré.

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