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Conseil de sécurité : Attaf appelle à la cessation immédiate des frappes aléatoires sionistes sur Ghaza

Les bombardements «ne sont qu’un nouvel épisode hideux de la série de crimes barbares inédits dans l’histoire de la région de par leur bilan tragique, commis par l’occupation sioniste contre un peuple sans défense»

Les frappes sionistes aléatoires doivent cesser, a plaidé, hier, au Conseil de sécurité de l’Onu, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf. Le ministre algérien a insisté dans l’allocution  qu’il a prononcé devant ses pairs réunis au siège de l’Onu sur la nécessité de lever le blocus imposé à Ghaza. «Il s’agit, bel et bien, de la marginalisation quasi-totale de la cause palestinienne et du dénigrement de son importance sur la scène internationale. Il s’agit, aussi, de la complaisance injustifiable à l’égard de l’occupation sioniste qui jouit d’une immunité absolue, sans limites, inconditionnelle et injustifiée», a martelé M.Attaf, soulignant «une absence totale de la cause, des priorités de la Communauté internationale qui s’est soustraite à ses responsabilités, revenant sur ses décisions et promesses concernant l’établissement d’un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec Al-Qods pour capitale».

La cause palestinienne «n’a bénéficié d’aucune initiative de paix sérieuse depuis les années 1990, ce qui a entravé les efforts diplomatiques internationaux pour près de 3 décennies, cette cause demeurant otage d’une illusion extrêmement dangereuse, celle de la quête d’une paix, d’une sécurité et d’une stabilité au Proche-Orient au détriment des droits légitimes du peuple palestinien et sur les décombres de son Etat», a-t-il soutenu. Le ministre algérien des Affaires étrangères a dénoncé la complaisance dont jouit l’entité sioniste et relevé que celle-ci «n’a fait qu’envenimer la situation, en permettant l’annexion de territoires palestiniens par la force et l’hégémonie sur plus de 78% de la superficie de la Cisjordanie, portant un coup fatal au projet des deux Etats, comme cadre pour une solution pacifique, juste et viable» au conflit arabo-sioniste.

M. Attaf a souligné que les frappes sur la bande de Ghaza «ne sont qu’un nouvel épisode hideux de la série de crimes barbares inédits dans l’histoire de la région de par leur bilan tragique, commis par l’occupation sioniste contre un peuple sans défense, trahi et privé des moyens de vie…plutôt de survie, les plus élémentaires». Les derniers développements, explique le ministre des Affaires étrangères, «mettent à l’épreuve l’Organisation des Nations unies, ses valeurs et ses principes», appelant à faire prévaloir la logique de la loi à celle de la force, à opter pour l’équité plutôt que la politique à géométrie variable, et à se conformer aux garde-fous contraignants, plutôt qu’à l’impunité», lorsqu’il est question d’occupation sioniste.

Le ministre des Affaires étrangères a appelé le Conseil de l’ONU à accélérer «la levée du blocus imposé à Ghaza, ce dernier constituant en soi un crime de guerre et un crime contre l’Humanité, faire cesser les frappes aléatoires ayant coûté la vie à des milliers d’âmes innocentes, lesquelles constituent un crime de guerre et un génocide, et les déplacements forcés des populations qui se hissent au rang de crime d’épuration ethnique et enfin permettre l’acheminement inconditionnellement et sans restriction aucune, des aides destinées aux Ghazaouis».

Concernant la solution politique future, le ministre des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité à prendre conscience de «la vérité éclatante établie par l’Histoire de la région et qu’on ne peut contourner, celle qui confirme qu’aucune paix ne serait viable si elle est établie sur la criminalité, l’injustice, l’oppression, la marginalisation, l’exclusion et la discrimination, tout comme il n’existe aucune paix durable à construire au Moyen Orient, en l’absence d’un règlement juste et viable de la cause palestinienne, sur la base de la légalité internationale».

Aussi, s’est-il interrogé «comment peut-on revenir sur 87 résolutions adoptées depuis le début de ce conflit, pour la simple raison que la force occupante a décidé de ne pas s’y conformer».  «Le Conseil de sécurité accepterait-il que toutes ses résolutions sur la cause palestinienne soient bafouées, tout simplement parce que l’occupant cherche une légalité sur mesure qui lui soit exclusivement appliquée?», s’est interrogé M. Attaf, ajoutant que «ce contexte historique atteste de la responsabilité dont est investi le Conseil de sécurité, appelé à l’assumer pleinement ».

Yahia Bourit

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