Oran Aujourd'hui

D’anciennes routes communales en attente de réhabilitation

La période estivale annoncée risque encore une fois cette année d’être marquée par les désagréments du trafic routier encombré entre Oran et les communes côtières le long de la corniche. On sait depuis longtemps que la vieille route de sortie à partir du tunnel de la pêcherie est des plus saturée en période estivale avec l’afflux de plusieurs millions d’estivants et de vacanciers.
Il y a quelques années les pouvoirs publics avaient lancé le projet d’aménagement de la route dite de la «corniche supérieure» contournant le sommet du Murdjajo et reliant Oran à Ain el Türck à partir de la zone est de la ville. Un projet qui a connu lui aussi des retards et des vicissitudes liées aux risques avérés d’accidents sur cet axe routier au tracé sinueux, en manque de signalisation et d’aménagements des abords parfois envahis par les constructions illicites grignotant le domaine forestier. Un fléau qui fait pourtant l’objet d’une lutte acharnée pour son éradication par les autorités locales.
Bon nombre d’observateurs se demandent par ailleurs pourquoi le joli petit chemin vicinal reliant Oran à Mers El Kebir en passant par le site de Santa Cruz n’a pas été pris en considération pour renforcer les trajets de mobilité entre Oran et Mers El Kébir. Cette route de montagne, une fois réhabilitée et aménagée, aurait pu en effet atténuer la pression sur le trafic routier vers le littoral-ouest d’Oran. Selon un confrère de la presse oranaise, ce désintéressement conduisant à l’abandon de cette potentielle route de liaison touche bon nombre d’autres petits axes routiers communaux oubliés et ignorés par les gestionnaires concernés de certaines APC.
C’est le cas de cette ancienne route vicinale comprenant un premier tronçon plus ou moins entretenu sur le territoire de la commune d’Oran et un second tronçon impraticable car totalement abandonné. Cette ancienne route offre pourtant un intéressant raccourci vers la Corniche, et avec divers aménagements elle peut améliorer dans toute cette zone naturelle l’image et l’attractivité de la ville d’Oran. D’ailleurs bon nombre de commentateurs oranais ne cachent pas leur colère et se demandent pourquoi cette route forestière montagneuse, jadis empruntée par les cavaliers voulant relier la crique de Mers El Kébir à la baie d’Oran, n’a pas été aménagée, mise en valeur et intégrée dans la stratégie de développement du réseau routier local.
Un ancien, voire historique chemin de montagne qui aurait pu devenir aujourd’hui une splendide route de liaison à la corniche, surplombant la ville et offrant des paysages magnifiques aux touristes et visiteurs.
Il est certes vrai que l’adaptation et la modernisation du réseau routier implique des choix et des priorités en termes d’investissements dans la réalisation de grandes infrastructures routières et autoroutières dignes des ambitions partagées. Mais cela ne saurait justifier l’abandon, l’exclusion, puis l’oubli de ces anciennes petites routes sub-urbaines, rurales, forestières ou montagneuses devenues souvent des trésors cachés utiles à la promotion du territoire communal.
C’est là une mission élémentaire relevant de la gestion municipale, mais qui reste hélas pénalisée par des carences et des déficits ouvrant la porte à l’amoncellement des déchets, à l’implantation illicite en bordure de la vieille route abandonnée de constructions précaires, de baraquements d’élevage de poulet et d’abattage clandestin et de bien d’autres signes de régression et de clochardisation avancée.
Par S.Benali

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