
Dans un discours à l’Assemblée générale de la Banque islamique de développement : Larbaoui plaide l’importance de la coopération et de la solidarité islamiques
«L’Algérie avait été l’un des premiers pays à adopter l’idée de la création d’une banque de développement soutenant la croissance et contribuant à la consécration de la volonté de coopération entre les peuples de la Oumma musulmane».
Chargé par le président de la République, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé, mardi soir, au Centre international des Conférences «Abdelatif Rahal» à Alger, l’ouverture des travaux des Assemblées Annuelles de la Banque Islamique de Développement (BID), qui se tiennent en Algérie sous le haut patronage de M. Abdelmadjid Tebboune, président de la République.
Dans son discours, le Premier ministre a réaffirmé le soutien de M. Abdelmadjid Tebboune aux efforts du Groupe de la BID pour le développement et la prospérité commune, ainsi que pour le renforcement de la coopération et de l’intégration entre les pays du monde islamique. Il a souligné que l’accueil par l’Algérie, pour la troisième fois, des Assemblées annuelles de ce Groupe «témoigne de sa ferme conviction de l’importance de la coopération et de la solidarité islamiques en vue d’une croissance économique intégrée.»
M. Larbaoui a rappelé que «l’Algérie avait été l’un des premiers pays à adopter l’idée de la création d’une banque de développement soutenant la croissance et contribuant à la consécration de la volonté de coopération entre les peuples de la Oumma musulmane». Il a également salué les réalisations du Groupe, notamment le nouveau cadre stratégique décennal de la BID, qui «nourrira, davantage, la conviction collective quant à la contribution du Groupe à l’édification d’un monde islamique intégré orientant ses efforts et ses capacités sur la prospérité et le progrès des peuples.»
En évoquant le contexte international des Assemblées annuelles, marqué par «des circonstances exceptionnelles et des mutations géopolitiques profondes et effrénées», M. Larbaoui a déclaré que l’action commune de développement dans le cadre multilatéral, en particulier Sud-Sud, était «une nécessité impérieuse» pour surmonter les obstacles et contribuer au développement et à la prospérité des peuples musulmans. Il a fait valoir que cela nécessitait de «doter leurs économies des capacités nécessaires à leur adaptation aux profondes transformations que connaît le système économique et politique international.»
Le Premier ministre a mis en lumière les axes du projet de réforme nationale globale conduit par le président de la République, qui repose sur la diversification de l’économie nationale et sa libération de la dépendance aux hydrocarbures, à travers «la promotion de l’investissement, le développement des exportations, le renforcement des infrastructures de base et l’intensification des efforts en matière de formation et de prise en charge sanitaire et sociale.»
Le Premier ministre a présenté le nouveau système juridique et institutionnel destiné à favoriser l’investissement, qui «consacre le principe de la liberté d’investir, garantit la stabilité juridique et la transparence, et assure un traitement équitable en faveur de l’ensemble des investisseurs, nationaux et étrangers.»
Cette initiative inclut une révision en profondeur de la loi sur la monnaie et le crédit, pour l’adapter aux évolutions de ce secteur et établir les bases d’un système bancaire «performant, transparent et ouvert.» De plus, il y a une volonté de mettre en place un écosystème national intégré de l’innovation, qui englobe la formation, l’accompagnement et le financement, dans le but d’ “encourager l”esprit d’entrepreneuriat et de soutenir les startups.»
Le Premier ministre a également souligné que ces réformes globales, décidées par le président de la République, ont permis d’atteindre «des résultats socio-économiques significatifs», accompagnés de mesures de soutien à l’emploi, d’augmentation des salaires et de modernisation du système d’enseignement universitaire. Il a également rappelé la décision du président de la République de créer «l’Agence de coopération internationale pour la solidarité et le développement», qui a pour mission de soutenir les efforts de développement dans les pays frères, notamment ceux du voisinage Sud, en renforçant leurs capacités nationales et en développant leurs infrastructures de base.
Par ailleurs, le Premier ministre a évoqué la «guerre génocidaire que subit le peuple palestinien depuis plus d’une année et demi», ainsi que la destruction systématique des infrastructures par l’occupation israélienne, dans un «mutisme accablant de la communauté internationale», qui reste incapable de mettre fin à cette destruction. Il a appelé à réaliser le principe de solidarité et de coopération sur lequel repose le Groupe de la BID, en soutenant le développement du peuple palestinien frère, en mobilisant les mécanismes du Groupe pour l’aider à maintenir sa résilience, tout en se concentrant sur des secteurs vitaux prioritaires comme la santé, l’éducation et l’alimentation.
Anissa Mesdouf