Oran Aujourd'hui

De l’ex-hôtel Châteauneuf à l’Hôtel de ville: La fatalité du laxisme et des renoncements

Il y a déjà plus d’un mois, le wali d’Oran avait informé l’opinion oranaise, à travers la presse locale, de la très prochaine reprise des travaux de réhabilitation du siège de la mairie d’Oran situé sur la place du 1er Novembre.
On se souvient que ce projet, initié il y a plus d’une décennie, portait initialement uniquement sur le traitement de la façade principale et des murs extérieurs pour un montant de 26 milliards de centimes.
Après d’obscures péripéties, certaines mauvaises langues parlent de magouilles administratives et financières, le groupe algéro-italien a abandonné le projet après un recours au tribunal.
Une entreprise algérienne plus sérieuse et plus crédible avait alors consenti à prendre la relève pour terminer l’ensemble du projet élargi à la consolidation des structures à l’intérieur de l’édifice.
Mais après avoir achevé la restauration de la façade extérieur, l’opérateur oranais, connu et apprécié sur la scène locale et nationale,  allait se retirer pour des «raisons bureaucratiques et financières» trop pénalisantes pour son entreprise.
Il est vrai qu’une modeste enveloppe financière  a été dégagée, bien insuffisante au financement total des travaux de restauration et la consolidation de tout l’intérieur de l’édifice, bureaux, salons, escaliers,  murs, plafonds et revêtements à l’intérieur de ce joyau architectural.
Entre temps tous les services de la mairie avaient été déplacés ailleurs, y compris le cabinet du maire qui est devenu un siège municipal à part entière installé dans ce qui devait être il y a près de quinze ans un centre culturel de proximité au centre ville.
Et depuis, la réhabilitation complète du siège de la grande mairie se fait toujours attendre.
Aujourd’hui, l’intérieur de l’hôtel de ville se trouve dans un piteux état de dégradation et de délabrement total.
Une étude technique devant évaluer le montant des travaux de restauration de l’intérieur du monument aurait été réalisée par les responsables communaux de l’époque qui voulaient gagner du temps.
Mais le montant retenu a été jugé lui aussi bien insuffisant par des experts locaux impliqués.
Un montant qui, de surcroît, devait attendre lui aussi d’être validé et débloqué des lourdeurs des procédures bureaucratiques d’inscription et de financement.
Ironie de l’histoire, les pouvoirs publics de l’époque allaient  annoncer au même moment et en grande fanfare l’imminent lancement d’un autre grand projet de réaménagement de la carcasse de l’ex-hôtel Châteauneuf en locaux administratifs pour l’APC d’Oran.
Une carcasse de béton, vieille de plus de quarante ans, édifiée sur un site historique protégé, et qui symbolise à ce jour la fatalité des échecs et des renoncements qui plane sur le ciel oranais…
Par S.Benali

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