Oran Aujourd'hui

Les saisons estivales se suivent et se ressemblent

Malgré les efforts indéniables des autorités locales visant à améliorer le cadre et les conditions d’accueil des estivants, la plupart des communes côtières, dont Aïn-Turck et Bousfer, restent encore à la traîne en matière d’hygiène publique, d’éclairage, d’entretien des routes et des trottoirs et d’embellissement des espaces de promenade, de détente et de repos.

Une notion d’organisation du territoire local qui semble inconnue dans le vocabulaire des gestionnaires élus concernés peu dérangés par la clochardisation  avancée du tissu urbain et  la saleté repoussante de certaines plages ou l’on constate parfois même des écoulements de petits ruisseaux d’eaux usées vers la mer.

Des conduites détériorées, nous explique un résident, qui au lieu de se  déverser dans la fosse septique, laissent l’eau usée traverser le sable de la plage. Malgré les campagnes de nettoyage organisées au début de chaque saison estivale, certaines plages de la Commune d’Ain el Turck restent envahies par les déchets et les détritus de toutes sortes abandonnés sur place par des énergumènes dépourvus de toute notion de civisme et de responsabilité citoyenne.

Sinon comment expliquer ces restes de repas et de sandwichs, sachets en plastique, gobelets, boites de conserves, bouteilles vides et même des couches de bébé abandonnés ici et là sur la plage au nom d’on ne sait quelle forme de «liberté» et «d’impunité» qui serait accordée à ce genre d’infraction.

Fatalement, les agents municipaux concernés par l’entretien trouvent toujours un bon prétexte pour justifier les formes de laxisme et de renoncement dans l’accomplissement de leurs  taches et de leurs missions.

«On dirait qu’ils aiment salir leur propre environnement, alors pourquoi nettoyer et les priver de leur déchets et de leur saleté… ?» s’indigne avec ironie un élu local qui semble oublier le rôle primordial des responsables municipaux en matière de sensibilisation, d’éducation civique et de mobilisation des acteurs sociaux pour relever ce défi.

Sans parler de l’absence totale de moyens humains et de procédures de contrôle visant à prévenir et à sanctionner ces dérives devenues contagieuses. Sous d’autres cieux, le seul abandon d’un simple mégot de cigarette sur une plage ou fumer n’est pas interdit, est passible d’une très forte amende.

Et, douloureux paradoxe, ce désordre absolu dans certaines plages de la corniche ne semble déranger presque plus personne, comme s’il était inscrit dans une sorte de «normalité».

Certains baigneurs ne semblent même plus se soucier des écoulements d’eaux usées qui viennent polluer l’eau de mer à moins d’un mètre de l’endroit où barbotent leurs enfants.

Un décor hideux, devenu banal et normal, servant hélas d’exemple à l’éducation et aux comportements des prochaines générations…

Par S.Benali

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