Oran Aujourd'hui

Déficits de réflexion et de maturation de certains vieux projets

La deuxième tranche des travaux du 5e boulevard périphérique, qui reste encore «gelée» pour manque de crédits de financement, aurait  néanmoins fait l’objet d’une étude technique devant finaliser le  tracé autoroutier de 14 km entre El-Kerma  et Misserghine. On sait que le premier tronçon de cette ceinture périphérique, reliant Bir El-Djir à El-Kerma sur une longueur de 21 Km,  a été achevé et ouvert  à la circulation en juin 2020, il y a déjà un peu plus de quatre ans.

Ce premier segment du 5e boulevard périphérique rejoint le grand giratoire à hauteur du marché de gros de fruits et légumes, servant de point d’interconnexion  avec la RN4 et l’Autoroute Est/Ouest.

Mais ce 5e boulevard périphérique, «gelé» pour son dernier tronçon, ne peut répondre encore à son objectif premier, celui d’assurer une liaison directe entre l’Est et l’Ouest du Grand Oran.

Pourquoi, se demandent des observateurs avisés, ce 2eme et dernier tronçon de 14 km, entre El Kerma et Misserghine, a été inscrit dans les projets pouvant être gelés en raison de la politique d’austérité de l’époque ? Pourquoi, s’indignent des mauvaises langues locales, avoir fait le choix d’entamer un grand projet de 5éme ceinture périphérique qui a aussitôt connu sur son premier tronçon des «couacs» et des déboires  entraînant des réévaluations financières et des avenants en série.

Un projet qui est loin d’être totalement achevé. On sait que le 5 juillet 2020,  les autorités locales ont voulu donner le change en organisant, une cérémonie d’inauguration du périphérique, ou plutôt de son premier tronçon. Un tronçon dit de «la 2e rocade» d’Oran, qui reste à ce jour très peu fréquenté par les automobilistes usagers voulant se rendre à El Kerma. D’autant plus que rien, ou peu de choses, n’a été entrepris sur cette portion d’autoroute en matière d’installations complémentaires d’éclairage et d’entretien.

Cette deuxième rocade inachevée semble illustrer elle aussi l’ampleur des tâtonnements et des «ratages» enregistrés jadis en matière de développement et de gestion de la croissance urbaine.

Selon un éminent expert oranais en aménagement du territoire, cette cinquième ceinture périphérique autoroutière, à moitié achevée, ne pouvait pas avoir tout l’impact décrit et promis en matière de désengorgement de la circulation routière sur le réseau central ni même d’interconnexion et d’intégration des zones urbaines et économiques de l’agglomération oranaise.

Quand on sait qu’à l’entrée principale de la ville à l’Est d’Oran, une trémie de régulation et de désengorgement de la circulation se fait attendre depuis plus de dix ans, on ne peut que s’inquiéter de l’achèvement de ce 5éme périphérique qui a englouti des crédits faramineux.

«Tout ça pour ça..?» s’interrogent sur les réseaux sociaux bon nombre de citoyens oranais et d’observateurs avisés choqués par certaines vieilles initiatives de lancement et de gestion de projets marqués par un déficit flagrant de réflexion et de maturation.

Par S.Benali

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