Oran Aujourd'hui

Projets en attente et crédits non consommés

A la clôture de l’année financière 2022, le wali d’Oran a annoncé qu’un montant colossal de 400 milliards de cts de crédits non consommés a été enregistré par les communes de la wilaya.
Ce qui donne une idée du nombre de projets et d’opérations inscrits au programme de développement local qui n’ont pas été lancés dans les délais.
Il s’agit dès lors pour les gestionnaires élus de redoubler d’efforts pour réduire ce montant des crédits non encore consommés grâce à la concrétisation des projets programmés.
«A partir d’aujourd’hui aucun maire ne peut venir dire qu’il n’y a pas d’argent pour réaliser les projets » a déclaré le wali d’Oran, évidemment insatisfait par cette lenteur enregistrée dans l’exécution des projets.
Une autre défaillance dans le système de gestion communale qui porte préjudice à la stratégie nationale du développement axée en grande partie sur les efforts des collectivités locales dans la concrétisation des projets devant répondre aux besoins et aux attentes des citoyens.
Ce montant faramineux de crédits non consommés dans les communes de la wilaya d’Oran ne peut que décevoir, voire même irriter, l’opinion locale très attachée à la réalisation rapide des projets d’utilité publique programmés par l’Etat notamment dans le cadre des plans communaux de développement, dont le financement a été dégagé mais dont le montant n’a pas été consommé.
Pour les observateurs avertis, ce paramètre de «taux de consommation des crédits» reste l’un des meilleurs critères d’évaluation de la dynamique de développement engagée au niveau d’une wilaya et d’une commune.
Car il reflète au final la capacité d’une collectivité locale à surmonter toutes les contraintes, les entraves et les dysfonctionnements du système global de gestion encore pénalisé par diverses lourdeurs bureaucratiques.
Oran, qui bat des records en matière de retards dans l’achèvement et la livraison des projets, connait aussi différents handicaps liés au manque de rigueur dans la maturation des projets, au manque d’entreprises sérieuses et performantes notamment dans les secteurs de l’habitat, de la construction et de la réhabilitation du vieux bâti, et aux défaillances connues en matière de programmation et de suivi des chantiers.
Sans parler des tares et des lacunes qui depuis longtemps pénalisent la gestion de bon nombre de grandes APC.
En particulier la mairie d’Oran qui ne dispose même plus d’un siège administratif officiel et qui « squatte » un centre culturel de proximité réalisé au centre ville il y a des années…

Par S.Benali

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