Oran

Des adolescents sous le soleil brûlant : le travail saisonnier informel aux abords de la Pêcherie d’Oran

À l’approche de l’été, la corniche oranaise se transforme en un point névralgique de la circulation et de l’activité informelle. Parmi les scènes qui s’y répètent quotidiennement, celle de jeunes adolescents, parfois à peine entrés dans l’adolescence, déambulant entre les voitures, bravant la chaleur suffocante et les dangers de la route, attire l’attention.

Ces jeunes, garçons et filles confondus, proposent aux automobilistes divers produits à la sauvette, soit, des bouteilles d’eau fraîche, des chapeaux en paille, mouchoirs, ou encore petits gadgets.
Placés aux abords de la Pêcherie d’Oran, ils interceptent les véhicules en route vers la corniche, dans l’espoir d’écouler quelques articles et de gagner de quoi contribuer au revenu familial. Sous une température caniculaire pouvant dépasser les 40°C, leur quotidien est rythmé par l’exposition prolongée au soleil, les risques de déshydratation, la fatigue et surtout le danger constant que représente la circulation automobile.
Un faux pas, une seconde d’inattention, et le pire pourrait se produire. Si certains d’entre eux voient dans cette activité un moyen de se sentir utiles ou indépendants, la réalité n’en demeure pas moins alarmante. Ces adolescents sont exposés à des conditions de travail informelles, précaires et potentiellement dangereuses, sans encadrement ni protection légale. Face à cette situation, une réflexion collective s’impose.
La lutte contre le travail des mineurs dans de telles conditions ne doit pas se limiter à des mesures répressives. Elle nécessite des solutions durables, impliquant les pouvoirs publics, les associations, les familles et la société civile, pour offrir à ces jeunes des alternatives saines, éducatives et sécurisées. Car aucun enfant ne devrait avoir à risquer sa santé ou sa vie pour vendre une bouteille d’eau au bord d’une route en plein été.

Karim Bennacef

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