L’ANIE retient des propos rapportés dans le communiqué du MSP, avec une allusion assez proche, mais sans prononcer clairement le nom du parti islamiste, la prétention que l’Autorité présidée par Mohamed Charfi «n’est pas capable de protéger les voix des électeurs».
Au lendemain des accusations proférées par le MSP sur de graves irrégularités commises par des agents chargés d’encadrer les opérations de vote, l’Autorité nationale indépendante des élections a réagi avec force au parti islamiste, sans le citer. «Les déclarations et communiqués émanant de certaines parties connues pour de telles pratiques et qui sont sans fondement, attentent à l’engagement de l’ANIE et à son intégrité reconnue tant à l’intérieur qu’à l’extérieur», lit-on dans un communiqué rendu public avant-hier soir. L’ANIE retient des propos rapportés dans le communiqué du MSP, avec une allusion assez proche, mais sans prononcer clairement le nom du parti islamiste, la prétention que l’Autorité présidée par Mohamed Charfi «n’est pas capable de protéger les voix des électeurs». Le même communiqué note également l’appel au «Président de la République à assumer la responsabilité sur un ton de menace», indique le communiqué de l’ANIE. La même source affirme avec force que «ces allégations portent atteinte aux valeurs de l’Etat et de la République, et sont un appel fallacieux pour semer l’anarchie et le doute».
Cette réaction n’est pas associée à un dépôt de plainte, mais à la réaffirmation de la crédibilité de l’ANIE quant au fait qu’elle soit digne de confiance et à la hauteur de la responsabilité qu’elle assume dans l’organisation des élections. De fait, «l’ANIE a honoré ses engagements et ses promesses conformément à la Constitution et à la loi organique sur les élections en assurant toutes les conditions et toutes les garanties qui ont permis au peuple de voter ce qui a donné satisfaction aux candidats, des partis et des listes indépendantes, aux Législatives du 12 juin», précise le communiqué. et de signaler que le peuple algérien a voté dans une ambiance pacifique en toute démocratie et dans le strict respect du protocole sanitaire mis en place à cet effet, insiste la même source, se désolidarisant totalement des accusations jugées sans aucun fondement.
La bonne volonté que revendique l’ANIE est illustrée par les nombreuses rencontres avec les partis politiques et le dialogue ouvert avec les candidats aux élections législatives. Cela en sus de la signature par ces derniers de la Charte d’éthique des pratiques électorales. Cette signature suppose une confiance dans l’ANIE et dans son processus pour l’instauration des règles de la démocratie électorale. Autrement dit, le MSP avait déjà l’occasion d’apporter des réserves sur le fonctionnement de l’ANIE qui, affirme le même communiqué, a prouvé sa compétence et sa crédibilité lors de la Présidentielle du 12 décembre 2019 et du référendum sur la Constitution. La réaction de l’ANIE vient donc répondre et rejeter les accusations du MSP et insister sur le fait qu’ «aujourd’hui, aussi, avec la même confiance et détermination, dans l’application des lois de la République prévues dans la loi organique sur les élections», a accompli sa tâche.
Anissa Mesdouf
