Grandement mécontentes, des familles sinistrées se sont rapprochées de notre journal pour dénoncer vivement les personnes malintentionnées, qui affirment-elles avec dépit « exploitent à mauvais escient notre piètre situation pour se vautrer sur le trône des affairistes.
«Nous n’avons rien demandé de plus aux autorités que d’être relogés et supprimer les embûches, qui s’érigent en intermédiaire, ceux-là même, qui se prétendent nous représenter et biaisent pernicieusement toutes les procédures devant aboutir à notre relogement. ».
Nos interlocuteurs ont encore fait remarquer « que l’ex-wali d’Oran, aurait été induit en erreur lors de sa visite à Aïn El Turck par de faux demandeurs de logements, au verbe facile, qui sont à la solde des courtiers en question, tissant leurs rets à l’ombre».
Toujours est-il qu’à la faveur de ces impondérables, qui ont gravité autour de toutes les opérations de relogement dans la daïra d’Aïn El Turck, la crise du logement s’amplifie de plus en plus à la faveur de l’incroyable accumulation des dossiers de demandes des postulants. Pis encore, rien ne prédit un éventuel heureux dénouement dans un proche avenir pour ces familles, qui se débattent dans l’effarante et effrayante versatilité des lendemains depuis des années. Dans ce contexte moribond, il importe de signaler que trois chantiers de projets de réalisation de logements, de formule LPL, totalisant 1 400 unités, n’ont toujours pas été distribués en raison de la décriée confection des listes des bénéficiaires, qui a été à l’origine de rassemblement de protestation des familles sinistrées.
« Tous les chefs de l’exécutif, qui se sont succédé à la tête de la wilaya d’Oran ces quinze dernières années, ont eu à effectuer des visites d’inspection pour s’enquérir de la situation incongrue des chantiers de logements. Fort malheureusement aucun d’entre eux n’a été en mesure de démêler cet écheveau, qui, pourtant, ne peut être qualifié d’équation échevelée. Sans cheviller sur les vers, la corrélation décriée, qui s’est insidieusement connectée dans cette crise de logement constituerait à priori notre cauchemar » ont déploré avec nos interlocuteurs avant de renchérir « nous revendiquons une opération d’assainissement en amont et en aval afin de pouvoir défricher définitivement tout le terrain des herbes folles ».
Notons dans ce même registre qu’un sit-in a regroupé devant le siège de la daïra d’Aïn El Turck, au cours de la dernière semaine du mois dernier, des dizaines de mécontent de la liste des bénéficiaires des 500 logements de formule LPL de la municipalité d’El Ançor.
Les protestataires ont tenu à dénoncer le fait d’avoir été lésés dans la confection de la liste des bénéficiaires de ces logements. Le chef de daïra et le secrétaire général ont reçu ces mécontents et ont pris note de leurs doléances. Il y a lieu de signaler aussi que le projet de réalisation d’une cité de 500 logements LPL à El Qaria, dépendant de la municipalité de Bousfer, ne sera également probablement pas en mesure de satisfaire la demande considérable des familles postulantes, qui dépasse les 4.000 demandes. Il convient de souligner également qu’il est fort probable que la faible offre, qui fait face à une forte demande, suscitera encore vraisemblablement le mécontentement de nombre de postulants, qui sont en attente d’un relogement depuis des années.
Par ailleurs, et selon une source proche de la daïra, un projet de 150 logements, de formule à point, vient d’être lancé sur une superficie, sise dans le quartier Bensmir, communément appelé douar naquousse, non loin de la sortie ouest du chef-lieu de la daïra. Ce quota supplémentaire, constituant une bouffée d’oxygène pour les opérations de relogement, est, en principe, destiné aux familles de l’habitat précaire dont le nombre a décuplé ces dernières années. Une annonce, synonyme d’une bouffée d’air, pour ses familles sinistrées, qui espèrent enfin voir le bout du tunnel.
Rachid Boutlélis