Oran

Les Coralès:
Des habitants financent des travaux de nettoyage du réseau d’évacuation

Las d’attendre une réelle prise en charge de leurs doléances, liées essentiellement à la dénonciation de l’insidieux enlisement de leur cadre de vie dans le sordide, des habitants de la petite localité Les Coralès, dépendent administrativement de la municipalité, ont fait appel à un privé, dans la matinée d’hier, pour procéder au nettoyage d’un réseau d’évacuation obstrué, dont les eaux ont carrément débordé sur la voie publique, a-t-on constaté sur les lieux.

Complètement obstrué depuis près de deux décennies, ce réseau est à l’origine d’une situation putride dont sont épouvantablement confrontés les habitants de cette localité, située à mi-chemin du village de Cap Falcon, qui se réduit à vue d’œil en peau de chagrin dans une insolente indifférence des concernés et ce, en dépit de nombreuses requêtes adressées aux autorités locales.
Une ostentation criarde de l’abêtissement et de l’impavide, qui ont atteint le point de non retour. A quelques pas de ces travaux, qui sont financés par les habitants, un autre piteux spectacle agresse le regard et l’odorat et ce, à travers le déversement des eaux usées dans la mer. Une autre incartade dans la gestion de volet, qui perdure depuis près de deux décennies et qui, fort malheureusement, n’est pas encore prête de connaître un dénouement satisfaisant. «Nous sommes ignorés par les autorités locales et nous manquons des strictes commodités nécessaires à notre cadre de vie.
Nous avons vainement saisi ces dernières années à ce sujet les responsables concernés, à plusieurs reprises, à travers des requêtes pour tenter de remédier à cette situation incongrue, qui ne dit pas son nom » ont fait remarquer avec amertume et répulsion des interlocuteurs rencontrés sur les lieux en question avant d’ajouter « que le déversement des eaux usées dans la mer, additionné aux fosses septiques, constitue une source de maladies à transmission hydrique en plus des odeurs nauséabondes, qui empestent notre localité. Nous craignons pour notre santé et celle de nos familles en ces temps de crise sanitaire. C’est scandaleux et aberrant. Nous réitérons notre appel au nouveau wali d’Oran pour attirer son attention sur notre calvaire ».
Les mêmes interlocuteurs ont dénoncé aussi « le fait d’avoir toujours recours, à notre époque, à des fosses septiques et ce, en raison de l’absence d’un réseau d’assainissement » avant d’ajouter avec un vif désappointement que « les eaux usées déversent directement dans la mer au niveau de la plage de notre lieu de résidence et ce, avec tous les risques sur la santé publique auxquels sont ainsi exposés les baigneurs. A notre humble avis, la plage Les Coralès devrait faire, pour cette raison, l’objet d’une mise en quarantaine avec une interdiction de baignade pour le bien des estivants. Nous nous demandons d’ailleurs pourquoi cette mesure n’a pas été décidée ».
Toujours est-il que la dégradation du cadre de vie des habitants de cette localité côtière, enferrée dans la précarité et confrontée à une démographie galopante, ne se résume pas aux points cités en préambule mais selon le piteux constat établi sur place, elle concerne également l’état déplorable de sa chaussée, l’absence quasi-totale de trottoirs ainsi que la défaillance de l’éclairage public. « Notre lieu de résidence n’a jamais été ciblé par une quelconque opération d’aménagement » ont déploré encore avec une humeur bilieuse nos interlocuteurs. Notons que selon les déclarations des habitants, cette piteuse et putride situation de pourrissement, qui perdure sordidement dans le temps, a enfanté une innommable dégradation de l’environnement dans cette localité côtière, qui végète regrettablement dans la désuétude la plus cruelle.
Rachid Boutlélis

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