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«BATIMAT TALIAN»:
Un espace végétalisé dédié au sport et aux loisirs va voir le jour

Un agréable espace végétalisé dédié au divertissement et au sport sera aménagé sur le terrain qui abritait autrefois des immeubles affectés par l’amiante avant d’être démolis, en mars dernier, à Es Seddikia, dits «Batimat Talian».

Le projet prévoit un parc paysager, des aires sportives ou encore des allées boisées, regroupés autour d’un «coeur ludique » central. Une étude d’aménagement mandatée par la wilaya a été exposée devant le conseil de l’exécutif de la wilaya d’Oran, réuni mercredi dernier, sous la présidence du wali Saïd Sayoud. Après le relogement de plus de 1.100 familles dans des logements flambants neufs à Bir El Djir, les immeubles construits en structures métalliques et amiantées ont été rasés sur ce terrain appartenant à l’OPGI.
Tout en formulant quelques observations qui seront intégrées dans le plan, le wali a exhorté les responsables en charge de ce dossier de «confectionner dans les plus brefs délais les cahiers des charges et d’accélérer le processus de lancement des travaux d’aménagement ».
Cette étude vise à aménager un écoquartier. La proposition prévoit des cordons boisés traversant le futur quartier pour le relier à cet espace vert. Le bureau d’étude a accentué cette logique écologique en imaginant des allées-jardins et en rendant le quartier entièrement végétalisé pour le bien-être des habitants. Cet écoquartier s’inscrit dans le réseau d’espaces verts d’Oran. Dans le même esprit, le futur quartier s’organisera autour des bords renaturisés. «L’ancrage dans le paysage reflète le besoin de donner une identité au quartier situé dans un endroit stratégique», explique M. Merabhi, architecte urbaniste oranais, que nous avons sollicité pour donner son avis.
L’importance accrue accordée à l’espace vert implique l’intervention des architectes-paysagistes dès le début du projet. L’architecte-paysagiste devient pilote de l’étude globale. Ce quartier hupé situé à proximité de la résidence d’Etat El Bahia, jouit d’un emplacement en surplomb de la ville. Le futur jardin revalorisera le site. «Ces espaces de respiration sont indispensables si on veut densifier en valorisant la qualité de vie. Le quartier sera un projet pour repenser la politique de l’urbanisme», prône M. Merabhi. Les autorités se rendent de plus en plus compte de la plus-value qu’apporte la qualité des espaces verts. «Il s’agit de l’adéquation entre la manière dont un espace vert a été conçu et son utilisation finale par les usagers. Cette distinction entre espace conçu et espace vécu implique de s’interroger sur l’utilisation qui sera faite d’un aménagement paysager, et donc d’aller audelà de la fonction programmée initialement », suggère M. Merabhi.
«Cet aspect nécessite de travailler sur la diversité des usages pour favoriser la convivialité. Pour qu’il soit réussi, ce projet doit répondre aux besoins d’activités classiques (promenade) mais aussi d’activités plus spécialisées (parcours sportifs). Le futur parc doit également permettre à tous les publics, comme les enfants, jeunes ou personnes âgées, de profiter de l’espace vert par son accessibilité sociale», plaide cet urbaniste.
Pour ce dernier, «un des enjeux de la création d’un espace vert sera de bien penser les aménagements paysagers pour satisfaire les usagers et, in fine, favoriser leur utilisation. »
«Le bâtiment ne doit plus être l’élément clé des projets urbanistiques. C’est l’espace vert et public qui doit déterminer les contours de la trame urbaine. Les projets jusque-là menés à Oran ont pour but d’aménager des espaces publics conviviaux, accessibles et végétalisés»,
soutient cet urbaniste. Le réaménagement d’une esplanade verte accompagnera la création d’îlots boisés. Idéalement situé, bien connecté, ce secteur urbain est appelé à se transformer en profondeur. De nouveaux espaces de vie vont voir le jour, réinventant des lieux pour habiter, travailler, se rencontrer et se détendre.
«Une cohérence d’ensemble de ce périmètre et une prise en compte des enjeux écologiques, d’usages, de mobilité et de durabilité dans les choix des aménagements doivent être privilégiés», plaide M. Merabhi.
Imad. T

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