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Des interrogations légitimes
Plus que deux semaines avant que ne quitte le bureau ovale, l’actuel président Donald Trump. Un président qui ne fera pas date dans l’histoire de ce grand pays qui a vu son image de première démocratie au monde bien écornée. Un président qui a fait revenir son pays dans ses sombres années de racisme et de ségrégation et qui a clairement affiché son soutien aux suprématistes blancs qui ont grandement prospéré ces quatre dernières années à l’ombre du milliardaire de New York.
Sur le plan international, le bilan de Trump est dans le sillon de sa politique intérieure. L’homme a fait le choix délibéré d’ignorer totalement la légalité internationale et d’opter pour la loi du Talion. D’abord en Palestine où il a échafaudé tout un plan avec son gendre Jared Kuchner pour taire à jamais la cause palestinienne en se plaçant de manière inadmissible aux côtés des thèses sionistes de Netanyahu. Mais aussi au Sahara Occidental où il a balayé une cause de 40 ans dans un sale deal de marchandage et de chantage avec l’occupant marocain.
Avec des pays arabes plus qu’enclins à la trahison et à la traîtrise, le locataire de la Maison Blanche n’a pas eu à trop forcer pour voir ces leaders aller courir se blottir aux pieds de Netanyahu. Trump n’a jamais considéré ces pays autrement que des usurpateurs qui ne tiendraient pas plus d’une semaine sur leur trône sans sa protection militaire. D’ailleurs cette pensée il l’a clairement signifiée aux responsables du Golfe qui n’ont rien trouvé à redire et se sont pliés au bon vouloir de son innommable « deal du siècle ».
Mais entre temps, les causes justes de deux peuples arabes ont été bafouillées et la légalité internationale a été totalement ignorée, ce qui est un précèdent très grave qui ouvre la porte sur des perspectives aventureuses où tout peut basculer dans l’inconnu le plus total et le plus dramatique.
Le silence de l’ONU, organisation déjà très affaiblie et dont l’influence est de plus en plus remise en cause, pose aussi des questions de fond sur le rôle de cette organisation qui, à ce jour, regarde faire les choses, notamment au Sahara Occidental, sans prendre les responsabilités qui sont les siennes à commencer par la nomination d’un émissaire dans ce conflit. Des questions dont le Secrétaire général Antonio Guterres est grandement comptable. Lui qui a fait le choix à ce jour d’observer une distance intrigante dans ce conflit vieux de plus de quarante ans.
Par Abdelmadjid Blidi