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Importante quantité de poudre de lait importée:
4.000 tonnes pour faire baisser la tension

Ce qu’il faut retenir de ces informations, c’est la vraisemblance d’une disponibilité du lait en sachet, les prochains mois, notamment pendant le Ramadhan où la consommation connaît un pic. Il n’est, pour l’instant, pas question de revoir le prix à la hausse.

La tension sur le lait en sachet ne faiblit pas dans plusieurs villes du pays. Les quantités impressionnantes annoncées par les pouvoirs publics comme ayant été produites ne semblent pas suffire à répondre à une demande sans cesse renouvelée. Au quotidien, ce sont des centaines de citoyens qui font la queue pour acheter leurs sachets de lait. Il n’est pas besoin de préciser que chaque consommateur s’adjuge jusqu’à dix litres. On pourrait penser qu’après un temps, la tension s’estamperait, mais il n’en est rien. Elle persiste au contraire créant un malaise généralisé et, il faut bien en convenir, incompréhensible. Et pour cause, la dernière nouvelle en date concernant ce produit fait état de l’importation de 4.000 tonnes de poudre de lait, ces derniers jours. Cette importante quantité a été acheminée vers l’Algérie au cours de ces derniers jours, a indiqué hier, le directeur général de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN-Nord), Smain Abdelmalek.
Pour se faire une idée du caractère gigantesque de cette opération, ce sont pas moins de 160 conteneurs de poudre de lait qui ont été déchargés récemment dans les différents ports d’Alger, d’ Oran, et d’ Annaba.
Le directeur général de la CNAN-Nord a expliqué qu’une partie de ces conteneurs, à savoir 60, a été transportée par CMA-CGM en provenance de Pologne, et 100 autres conteneurs chargés depuis le port d’Anvers en Belgique ont été transportés par la flotte du pavillon national. La quantité totale de poudre de lait ainsi déchargée avoisine les 4.000 tonnes, a fait savoir M. Abdelmalek. Et ce n’est pas fini, puisque, révèle le directeur générale de la CNAN-Nord, 20 autres conteneurs devraient être réceptionnés d’ici la mi-février. Le même responsable a souligné que le recours au service d’autres armateurs est une pratique «courante» qui permet à la CNAN-Nord de répondre à la demande de l’un de ses clients, en l’occurrence cette fois-ci de l’Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (Onil), dans le cas de l’indisponibilité de ses navires pour une raison quelconque. Mais cela ne constitue pas le problème, même si au final, la facture du transport sera salée. Ce qui attire l’attention des observateurs tient à cet approvisionnement massif en poudre de lait, susceptible, espérons-le, de réduire la tension ressentie sur ce produit subventionné. Il reste que la mission de CMA-CGM semble mobiliser les responsables, en raison de sa sensibilité. Dans un communiqué, les cadres de CMA-CGM ont indiqué que la «sensibilité et l’importance de la marchandise a nécessité la mobilisation de moyens humains et matériels exceptionnels pour réussir à la transporter dans les meilleures conditions, depuis la Pologne vers l’Algérie».
La même source note que le navire MV KARLA a accosté le 4 février courant au port d’Annaba où il a déchargé le premier lot de poudre de lait, alors qu’un deuxième lot a été déchargé au port d’Oran le lendemain. Ce qu’il faut retenir de ces informations, c’est la vraisemblance d’une disponibilité du lait en sachet, les prochains mois, notamment pendant le Ramadhan où la consommation connaît un pic. Il n’est, pour l’instant, pas question de revoir le prix à la hausse, mais la tension dont il est l’objet complique les choses pour les consommateurs autant qu’un relèvement de prix.
Anissa Mesdouf

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