Pour le président de la République, «le dialogue et le débat entre nous soient une revendication cruciale pour laquelle nos peuples ont lutté en vue d’un monde marqué par la coexistence, la solidarité, la coopération et l’égalité entre les nations».
Le président de la République a exposé à l’Assemblée générale de l’Onu, la vision de l’Algérie sur de nombreux sujets d’intérêt international. Sans aucune concession sur les questions de principe, il a exprimé avec beaucoup d’insistance la nécessité de donner à la Palestine le statut de membre à part entière de l’Assemblée général de l’ONU, réaffirmé son droit à un Etat indépendant dans les frontières de 1967, avec El Qods comme capitale. Il a invité la Cour internationale de Justice à donner suite à la demande de l’AG de l’ONU pour émettre son avis consultatif sur les pratiques attentatoires aux droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Al-Qods. A cette position qui ne souffre d’aucune nuance, le président Tebboune a également noté l’urgence d’en finir avec la dernière colonie d’Afrique qui est le Sahara occidental. Il dira que le peuple Sahraoui doit exercer son droit à l’autodétermination, comme le stipule clairement les résolutions de l’Onu.
Ces deux dossiers fondamentaux de la diplomatie algérienne constituent le socle de la démarche de l’Algérie à l’international. Au même temps que le plaidoyer, sans cesse, affirmé en faveur d’un nouvel ordre mondial assurant l’égalité et la coopération entre nations. A ce propos le chef de l’Etat a formulé le vœu de voir un monde où règnent sécurité, prospérité et essor pour les populations du monde sous la bannière de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Dans son allocution, Abdelmadjid Tebboune a rappelé que l’Algérie avait milité, il y a 50 ans, depuis la tribune onusienne, «pour pallier les dysfonctionnements qui caractérisent l’actuel ordre mondial», en plaidant pour un nouvel ordre sous-tendu par l’égalité entre Etats, des principes pour lesquels a été créée l’ONU. Pour le président de la République, «le dialogue et le débat entre nous soient une revendication cruciale pour laquelle nos peuples ont lutté en vue d’un monde marqué par la coexistence, la solidarité, la coopération et l’égalité entre les nations». Il a ainsi préconisé l’accélération des négociations internationales concernant la réforme du Conseil de sécurité selon une approche globale et intégrée devrait être «une priorité pour la communauté internationale». Le président de la République a évoqué, en outre, «l’engagement de l’Algérie en faveur de la position africaine commune» pour «mettre un terme à l’injustice historique qui a touché le continent africain».
Sur un autre chapitre, le Président Tebboune a assuré que l’Algérie qui s’apprête à occuper son siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU «est pleinement consciente de la responsabilité dont elle est investie», eu égard aux défis qui se posent à la communauté internationale, soulignant qu’elle rejoindra le Conseil de sécurité porteuse d’espoirs des peuples africains et arabes. Sur le plan régional, le Président Tebboune a mis en avant les efforts consentis par l’Algérie pour parvenir à des solutions pacifiques, rassembler les belligérants et rapprocher les positions et les vues, notamment en Libye, au Mali, au Niger, et au Soudan.
Evoquant les questions internes, le Président Tebboune a mis en relief les acquis importants réalisés par l’Algérie en matière d’objectifs de développement durable (ODD), notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé, du bâtiment, l’électricité et l’eau, ainsi qu’en matière de promotion et de renforcement des droits de l’homme. L’Algérie «est profondément convaincue que le respect et la promotion des droits de l’homme sont la pierre angulaire de tout système politique crédible, et œuvre à les renforcer par tous les moyens possibles», a insisté le Président Tebboune qui a ajouté que cette conviction émane «de l’attachement du peuple algérien aux droits de l’Homme».
Le président de la République a passé en revue, dans le même contexte, les principaux acquis obtenus en matière de promotion des droits de la femme et son développement sur les plans politique et économique en vue de l’intégrer dans des postes de responsabilité, réaliser le principe de parité dans le marché de l’emploi, renforcer son rôle dans la paix et la sécurité et promouvoir sa place dans différents domaines de la vie aux niveaux national, continental et international.
Nadera Belkacemi