Oran Aujourd'hui

«Savoir-vivre ensemble dans un environnement sain…»

Depuis quelques jours, des écoulements d’eau usée noirâtre et nauséabonde défigurent la plage Beau séjour, dans la commune d’Ain El Türck.
Selon des riverains, ces eaux qui traversent le sable pour se jeter à la mer dans l’indifférence des services concernés proviennent de conduites détériorées du réseau d’assainissement d’un établissement hôtelier.
Ce genre de fléau ne cesse depuis des années de gangréner l’environnement dans cette zone dite balnéaire très fréquentée.
Malgré les multiples interventions des pouvoirs publics visant à éradiquer les fosses septiques et à remédier aux défaillances des réseaux d’assainissement, rien ne semble encore arrêter la régression et l’anarchie en ce domaine vital de l’entretien du cadre de vie collectif.
Comme toujours, les résidents et les visiteurs de passage ne cessent d’alerter les autorités concernées, en premier lieu les élus de l’APC, sans que le fléau ne soit définitivement éradiqué.
Alors que la saison estivale est en voie d’achèvement, voilà que le décor le long du littoral reprend ici et là ses images répugnantes et indignes des discours et des promesses d’avenir meilleur en matière de promotion du tourisme et de confort des vacanciers.
Les eaux usées reprennent leur traversée du sable pour se déverser dans la mer, les baraques sauvages apparaissent ici et là, et les déchets et immondices non ramassés s’accumulent dans certains coins du territoire communal que l’on croyait préservés.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs habitants révoltés témoignent de ce rapide retour à la «clochardisation» en matière d’environnement, d’hygiène publique et de maintenance du cadre de vie.
Des premières dégradations de mobiliers installés lors des préparatifs de la saison estivale sont déjà signalées.
Ici et là, des énergumènes au profil inquiétant refont leur apparition pour réoccuper un morceau de plage propice à des soirées de beuverie et de consommation de stupéfiants.
D’autres témoins signalent encore la reprise de certaines extensions illicites de cabanons servant à la vente de boissons et de produits divers.
Il faut bien admettre que le recul de la citoyenneté responsable et des valeurs morales élémentaires est devenu une réalité palpable, servant hélas d’alibi au laxisme et au renoncement des responsables communaux en charge de la sensibilisation et de la mobilisation de toutes les énergies locales favorables au progrès et au changement.
«La nature ayant horreur du vide», on comprend aisément que le terrain social et urbain abandonné par les présumées élites municipales soit investi par une faune d’énergumènes dépourvus de toute notion de savoir-vivre ensemble dans un environnement sain et agréable.
Mais il est toujours permis d’espérer un changement des mœurs et des pratiques perverses qui nuisent à la concrétisation des rêves et des projets…
Par S.Benali

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