Oran Aujourd'hui

Les chiens, les chats, les rats… et même les sangliers errants !

En fin de semaine dernière, une quinzaine de sangliers ont été abattus par les services de la wilaya et de l’APC d’Oran. Cette opération menée en coordination avec la fédération des chasseurs de la wilaya d’Oran a été décidée suite aux nombreuses plaintes déposées par les habitants du quartier de Sidi El Houari inquiets et alarmés par la prolifération inquiétante de ces animaux au milieu de leur cadre de vie. Des sangliers, ironisent certains habitants, qui sont désormais classés dans la liste des «animaux errants» devant être chassés des rues et ruelles du quartier, au même titre que les chiens errants, les chats ou les rats.

Depuis quelque temps déjà, les sangliers affamés descendent du versant boisé du Murdjajo pour aller trouver de la nourriture dans les décharges et les détritus non ramassés dans le secteur urbain de Sidi El Houari. Des bêtes sauvages qui représentent un réel danger pour la sécurité des habitants, notamment pour les élèves se rendant tôt le matin à l’école ou les vieux habitants allant dès l’aube à la mosquée. On sait que ce genre de campagne d’abattage des sangliers a été dans un passé récent plusieurs fois organisé. Mais le fléau ne saurait être éradiqué sans des mesures radicales permettant de traiter à la racine toutes les causes qui favorisent la croissance rapide de l’espèce animale et son intrusion permanente dans le tissu urbain mitoyen aux terrains forestiers. Il fut un temps où de grandes battues de chasse des sangliers étaient organisées à travers la wilaya d’Oran par les services forestiers aidés par des éléments de l’ANP. Une époque où la stratégie de collecte et d’enlèvement des ordures ainsi que du nettoyage des quartiers était plus ou moins respectée. Aujourd’hui, tous les observateurs avisés montrent du doigt les lacunes et les échecs enregistrés ici et là dans ce domaine de l’hygiène publique et de la prolifération des animaux errants.

Même les fourrières municipales ont connu des parcours chaotiques et des situations d’abandon, souvent squattés par des familles en quête de logement de recasement. Les chiens et chats errants, les rats sortant des caves inondées dans certaines grandes cités d’habitat, et aujourd’hui même les sangliers ne cessent de proliférer, menaçant la sécurité des résidents et des passants.

A plusieurs reprises, à la cité HLM/USTO, un fidèle allant très tôt à la mosquée pour la première prière de la journée a été sévèrement mordu au mollet et menacé par une meute de chiens errants occupant le territoire dans les zones de stationnement des véhicules déclarés «parkings payants» par des énergumènes sans scrupules. Les chiens errants dans les grandes cités de l’USTO, et les sangliers en balade dans les vieux quartiers au pied du Murdjadjo, sont bien le signe évident d’une forme de nonchalance et de régression dans le mode gestion et d’entretien de la Cité. Jusqu’à quand ?

Par S.Benali

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