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La Déclaration de politique générale du Gouvernement:
Douze mois d’actions bientôt devant les députés

Même s’il n’existe aucun risque d’un quelconque vote de défiance, l’exécutif étant soutenue par une large majorité à l’APN, il n’en reste pas moins que cet acte constitutionnel, promet un moment politique intense, censé constituer un moment fort de la rentrée politique.

Réuni mercredi dernier, le conseil du gouvernement a adopté sa Déclaration de politique générale. Celle-ci déjà transmise à l’Assemblée populaire nationale, fera l’objet d’un débat, le 3 octobre prochain. Même s’il n’existe aucun risque d’un quelconque vote de défiance, l’exécutif étant soutenue par une large majorité à l’APN, il n’en reste pas moins que cet acte constitutionnel, promet un moment politique intense, censé constituer un moment fort de la rentrée politique. Cette séquence sera d’autant plus intéressante pour les observateurs de la scène nationale, que la Déclaration de politique générale du gouvernement met en évidence les réalisations de l’exécutif avec tous ses démembrements durant la période allant de septembre 2021 à août 2022.
On retiendra dans la Déclaration la situation «particulièrement complexe» de cette période. La pandémie de la Covid-19 et le déclenchement du conflit en Ukraine et ses retombées au plan international ont en effet très largement marqué la séquence historique qui a vu le gouvernement s’adapter à des situations d’urgence qui, parfois, ont amené un certain ralentissement de ses activités habituelles. Il reste que la Déclaration est riche en actions lancées par l’exécutif et qui ont principalement touché cinq axes. Le document que présentera le Premier ministre aux députés de l’APN traitera de :»Consolidation de l’Etat de droit et rénovation de la gouvernance», «Pour une relance et un renouveau économiques», «Pour un développement humain et une politique sociale renforcée», «Pour une politique étrangère dynamique» et «Renforcement de la sécurité et de la défense nationales».
Concernant le premier chapitre, l’on apprend que «le gouvernement s’est attelé à parachever le processus d’édification institutionnelle prévu par la Constitution, avec la mise en place des institutions de contrôle et des organes consultatifs», à l’instar de la Cour constitutionnelle, la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, l’Observatoire national de la société civile, le Conseil supérieur de la jeunesse et l’Académie algérienne des sciences et des technologies. Le document rappelle également les initiatives allant dans le sens de la modernisation de la Justice, le renforcement de son indépendance et l’amélioration de la qualité du service. On notera à ce propos, la promulgation de la loi organique relative au Conseil supérieur de la magistrature ainsi que l’amélioration de la performance de l’administration publique, notamment.
Sur la relance et du renouveau économiques, les principales mesures prises ont consisté au renforcement «des leviers de croissance, le développement des secteurs stratégiques porteurs de croissance, la valorisation de la production nationale, le développement des infrastructures d’appui, le renforcement de l’économie de la connaissance et l’accélération de la transition numérique», lit-on dans le document qui explique ces résultats concrets à travers la modernisation du système bancaire et financier concerné par la révision prochaine de la loi sur la monnaie et le crédit. Outre cela, le gouvernement revendique l’amélioration du climat des affaires, avec «la promulgation de la loi relative à l’investissement, la promotion de l’entreprenariat et la création d’une nouvelle forme juridique pour les startups et l’assainissement du foncier industriel».
Quant au volet relatif au renforcement du capital humain et l’amélioration de la protection sociale, le document précise la mobilisation des «moyens matériels et humains nécessaires à l’amélioration de la qualité des services publics et l’élargissement de leur couverture territoriale». Une attention particulière a été accordée à l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen et à la consolidation des systèmes de sécurité sociale et de retraite.
En matière de politique étrangère, l’Algérie, rapporte la même Déclaration a procédé à la modernisation de son outil diplomatique par le renforcement de ses ressources humaines. «Dans le cadre d’une action dynamique et proactive, l’Algérie a renforcé ses liens avec l’Afrique et le monde arabe et développé sa diplomatie économique pour la mettre au service du plan de relance économique», ajoute-t-on, précisant que «l’organisation de la communauté nationale à l’étranger a constitué un autre axe stratégique de notre action diplomatique».
En ce qui concerne le volet de la sécurité et de la défense nationales, le document note que «l’Armée nationale populaire a œuvré à la sécurisation des frontières et à la préservation de l’intégrité territoriale, à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, au développement de la cyber-défense et de l’industrie militaire, tout en renforçant les relations de coopération bilatérales et multilatérales». Sur ces deux volets, la diplomatie et la sécurité, les résultats sont spectaculaires et suscitent satisfaction et fierté au sein de l’opinion publique nationale.

Nadera Belkacemi

 

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