EDITO

Du larbinisme et de la soumission

Tahar Ben Jelloun s’est fendu d’un article sur le journal français Le Point où il demande la libération de Boualem Sansal en saupoudrant son mauvais pamphlet d’un chapelet d’insultes contre notre pays et son gouvernement. Ce personnage, connu pour sa haine continue et quasi viscérale contre l’Algérie, aurait peut-être mieux fait de parler de son pays d’origine le Maroc, où des jeunes ont été soumis à une répression brutale de la police du Makhzen, alors que d’autres croupissent en prison sans jugement, et des dizaines d’autres ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion. Leur seul tort, c’est d’avoir osé demander de meilleures conditions de vie, des réformes dans les secteurs de l’éducation et de la santé, plus de justice sociale et une vraie lutte contre la corruption qui gangrène ce régime pourri.
L’écrivain marocain dévoué au régime du Makhzen doit savoir qu’un chameau ne doit pas oublier sa bosse avant de s’étaler sur la bosse des autres. Il aurait mieux fait d’appeler son “sidou le roi” à écouter la jeunesse marocaine au lieu de tuer, de torturer et de jeter de jeunes innocents en prison.
En réalité, au fond de cette histoire, le sieur Ben Jelloun se fout de Sansal comme de sa dernière chaussette, et tout ce qui l’intéresse c’est la déclaration du l’écrivain franco-algérien au journal français de l’extrême droite “Frontières” sur les frontières algérie-Marocaine, qu’il n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler sournoisement “ Boualem Sansal n”a rien dit de diffamant. Il a rappelé un fait historique d’une époque où la colonisation française annexait des villes et régions marocaines ou tunisiennes pour enrichir l’Algérie”. Et c’est tout ce qui l’intéresse dans cette histoire. Prendre position pour son pays d’origine et son roi, ce que malheureusement beaucoup de nos concitoyens qualifiés pompeusement, par certains cercles et médias français, d’écrivains et d’intellectuels ne font pas. Ben Jelloun est en mission makhzenienne. Écrivain sans inspiration, il ne vit plus aujourd’hui qu’accroché aux cercles intellectuels français où il se bat, selon les confidences mêmes des écrivains algériens qu’il prétend défendre aujourd’hui, pour qu’aucun d’entre eux ne puisse être primé lors des grands prix littéraires français. Une haine jusqu’au bout pour cet homme missionné pour s’attaquer à tout ce qui est algérien. Un serviteur dévoué au régime du Makhzen et sa roublardise et ses coups bas.
Ces écrivains algériens, piliers des comptoirs des bistrots parisiens, doivent savoir que défendre son pays, ses frontières, ses positions, son peuple n’a rien de déshonorant. Bien au contraire, c’est là un honneur pour tout homme qui a un minimum de respect pour sa personne, et qui ne mendie pas un séjour ou une naturalisation en France ou ailleurs sur le dos de son peuple, de son histoire et de ses Martyrs.

Par Abdelmadjid Blidi

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