Oran Aujourd'hui

Eau potable : des perturbations et des fluctuations dans la distribution

Les daïras de Bethioua, Arzew, Gdyel, Bir El Djir à l’est d’Oran, ainsi que plusieurs zones urbaines à l’ouest de la ville ont connu ces derniers jours plusieurs longues coupures d’eau potable dans les robinets. Un désagrément bien pénible en ces journées de Ramadhan sacré.
Selon le communiqué de la Société des Eaux et de l’Assainissement de la wilaya d’Oran, il s’agirait là de perturbations liées à un nécessaire «ajustement de la distribution» suite à une «une panne enregistrée sur la grande canalisation de transfert du couloir MAO, Mostaganem-Arzew-Oran.
Le communiqué de la SEOR précisait que «la distribution reprendra progressivement et atteindra son cours normal dès l’achèvement des travaux de maintenance». Inchaallah, se sont empressés de dire les «mauvaises langues locales» inquiétés par la forme et le contenu de ce communiqué qui laissait entendre qu’en matière de délais précis de la durée d’intervention rien ne semble maîtrisé.
Aucun détail n’ayant été donné sur cette «soudaine panne d’une grande canalisation» sur le couloir MAO, les hypothèses et les spéculations se sont enchaînées sur les réseaux sociaux évoquant divers scénarios comme l’éclatement de conduite ou la panne d’un gros équipement de pompage.
Par ailleurs bon nombre de commentateurs n’ont pas manqué de faire allusion à la grande campagne de signalement et de réparation des fuites d’eau sur le réseau lancée il y a une semaine par les responsables et élus locaux. Le wali d’Oran avait à cette occasion indiqué que pas moins de 582 points de fuites d’eau ont été recensés par la SEOR à travers la wilaya, précisant que «les équipes techniques sont mobilisées pour réparer et éliminer rapidement toutes ces fuites, notamment avec l’apport en moyens matériels et humains de la société Seor et de «l’Algérienne des Eaux». Lors de sa récente visite à Oran, le ministre en charge du secteur avait lui aussi souligné l’importance et l’urgence de lutter contre les fuites d’eau sur le réseau, d’autant plus a-t-il dit que «l’eau dessalée est coûteuse”.
Après la récente mise en service de la nouvelle usine de dessalement de l’eau de mer d’une capacité de 300 000 m3, des observateurs avisés indiquent que désormais le grand défi pour les gestionnaires locaux est de pouvoir éradiquer les fuites et déperditions d’eau potable à travers les canalisations souvent vétustes qui risquent d’être fragilisées davantage avec l’augmentation attendue des débit de distribution.
Les «mauvaises langues locales» parlent de leur côté de mauvaise programmation des actions, soulignant que si l’engagement de l’Etat a été bien respecté en matière d’investissements visant à couvrir les besoins en eau potable à travers la stratégie du dessalement, la gestion et la maintenance des réseaux relevant des organismes locaux tarde quant à elle à être assurée avec rigueur et efficacité. Il est évident qu’en l’absence de maintenance préventive et d’interventions en temps réel pour réparer et colmater les fuites d’eau, les «perturbations» dans la livraison et la distribution de l’eau potable resteront toujours inscrits dans la liste des préoccupations des habitants, atténuant ainsi les effets positifs du projet de la station de dessalement Cap Blanc à cause des «fluctuations» toujours constatées dans l’approvisionnement en eau potable en raison de l’état des lieux des canalisations du réseau de distribution….
Par S.Benali

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