Oran Aujourd'hui

Les images de la clochardisation avancée …

Les services de la wilaya ont indiqués en début de semaine que plus de 5 milliards de cts ont été débloqués et affectés à la commune d’Oran pour «la réhabilitation de l’éclairage public et du réseau de voirie détérioré». A ce titre, une vaste opération de rénovation de l’éclairage public a été lancée par l’APC à travers plusieurs secteurs urbains. C’est en tout cas ce qui est annoncé par des sources municipales citées par la presse locale. Il s’agit, précise-t-on, d’une opération à moyen et long terme visant à doter une grande partie du réseau d’éclairage public de lampes économiques de type «LED», permettant de réduire d’environ 50% la facture d’électricité. Il est vrai que la dépense communale pour l’énergie électrique est l’une des plus importantes et constitue un enjeu capital pour la trésorerie municipale. Mais on sait que le recours à l’utilisation des lampes LED (Light Emitting Diode) pour minimiser ces dépenses ne date pas d’aujourd’hui mais figure depuis près de dix ans au calendrier d’action des pouvoirs publics. A Oran, plusieurs opérations de remplacement des anciennes lampes à vapeur de mercure ont été annoncées par les autorités municipales successives. Mais connaissant l’état des lieux de la gestion communale dans tous les domaines, il demeure difficile d’élaborer des bilans et des évaluations précises des actions et des programmes annoncés dans les différents domaines d’activité. Pour les observateurs avisés, le programme de réhabilitation du réseau d’éclairage public à travers la ville d’Oran, déclaré lancé il y a plus d’une quinzaine d’années, est loin d’être à la hauteur des crédits consommés et des discours affichés. Une simple balade nocturne à travers les quartiers et les cités d’habitat périphériques permet de constater les insuffisances et les inepties commises en ce domaine. D’anciens poteaux d’éclairage restent à ce jour, depuis dix ans, implantés au même endroit, juste à côté d’un nouveau candélabre devant on ne sait trop pourquoi remplacer l’ancien poteau. « Il faut bien que le gâteau soit plus grand pour être mieux partagé…» ironise un vieux retraité à la cité des Hlm/Usto réputée pour ses images urbaines reflétant le gaspillage de l’ancien système de gouvernance des collectivités locales. Sur le tronçon routier très fréquenté, entre le rond-point des trois cliniques et le rond-point point des HLM, les nouveaux et les anciens poteaux d’éclairage distant de moins d’un mètre les uns des autres, les restes de piliers en brique rouge, vestiges d’une ancienne clôture aujourd’hui disparue, les panneaux hideux et anarchiques décorant la façade du bâtiment dit de «l’emploi des jeunes» et surtout les ordures et les déblais non ramassés témoignent on ne peut mieux de la clochardisation avancée de la Cité…
Par S.Benali

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