EDITO

En attendant la vraie bonne nouvelle

L’année 2021 s’est terminée sur des nouvelle plutôt apaisantes. Des exportations hors hydrocarbures en nette progression, un excédent commercial de plus d’un milliard de dollars et un marché pétrolier revigoré. Ces trois excellents indices pour l’économie du pays, donc pour sa prospérité et sa stabilité sociale ne se sont pas atténués, bien au contraire. Les opérations d’exportation se renforcent, les importations stagnent et cerise sur le gâteau, le pétrole se rapproche très sérieusement des 100 dollars.
Portée par la dynamique de la croissance post-Covid et le gros souci géostratégique en Europe de l’est, avec un conflit probable entre l’Otan et la Russie autour de l’Ukraine, l’or noir connaît une courbe ascendante, dont la conséquence immédiate sera de conforter l’excédent commercial et réalimenter les réserves de change, en sus du Fonds de régulation des recettes, réactivé à la faveur de l’excellente conjoncture sur le front des hydrocarbures.
A l’exception de la sécheresse endémique qui met à mal un pan entier de l’économie nationale, tout indique que l’Algérie est partie pour renouer avec les années fastes au plan financier. Mais cette aisance annoncée ne doit pas amener l’exécutif à céder à la même tentation des années 2000, dont la conséquence aura été d’enrichir la société par des produits d’importation. Le président Tebboune, visiblement décidé à ne pas reproduire les mêmes erreurs, continuent d’insister sur les réformes nécessaires pour la diversification de l’économie. Celle-ci proviendra du renforcement des exportations hors hydrocarbures. En d’autres termes, il faut savoir investir les recettes du pétrole à bon escient. Autrement dit, l’Algérie est appelée à fructifier sur cette base pour pousser les opérateurs économiques nationaux à changer d’attitude vis-à-vis du marché international et entrevoir avec sérénité et détermination l’option de l’exportation des produits de son économie.
Cela pour dire que l’embellie actuelle ne doit pas détourner les Algériens de l’objectif essentiel, à savoir parvenir à fabriquer des produits algériens pour les vendre à l’étranger. Un pétrole à 100 dollars ne dure jamais. Le passé récent l’a amplement prouvé. Le parachèvement de notre indépendance passe justement par une réelle volonté d’édifier une économie véritablement diversifiée. Autrement, le risque d’une rechute pendra toujours au nez de cette génération. Les prédateurs occidentaux qui profitent de la faiblesse des pays en développement ne sont jamais loin. Ce sont les bras des Algériens qui mettront leur pays à l’abri et non pas le pétrole…
Par Nabil.G

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