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En dépit du véto américain : l’Algérie fera entendre la voix de la Palestine

L’Algérie n’a de cesse de réitérer sa «détermination inépuisable» à poursuivre ses démarches au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, pour le pousser à assumer entièrement ses responsabilités et à appeler à un cessez-le-feu à Ghaza.

Le véto américain a empêché la résolution pour un cessez-le-feu immédiat à Ghaza d’aboutir. La guerre continue donc, avec son lot de milliers de morts parmi les Palestiniens. Cet échec est celui d’un ordre mondial injuste qui autorise un seul membre de cette instance onusienne à bloquer une initiative de paix soutenue par toute la communauté internationale. Il faut savoir que 13 pays ont soutenu la résolution, un seul s’est abstenu. Sur un Conseil qui compte 15 membres, il est clair que l’unanimité est acquise. Mais il a suffi à un seul État ( les USA) de s’opposer à la volonté de l’humanité entière pour que l’initiative soit bloquée et les Palestiniens continuer de subir des bombardements injustes et meurtriers.
Face à ce déni de justice, l’Algérie n’a de cesse de réitérer sa «détermination inépuisable» à poursuivre ses démarches au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, pour le pousser à assumer entièrement ses responsabilités et à appeler à un cessez-le-feu à Ghaza où les massacres sionistes contre le peuple palestinien désarmé se poursuivent dans l’impunité la plus totale. Force est de constater, cependant, que les efforts d’Alger se heurtent à l’incapacité du Conseil de sécurité à s’élever à la hauteur des appels et aspirations des peuples.

Regrettant cet échec, l’Algérie, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a réaffirmé qu’elle «ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que le Conseil de sécurité assume pleinement ses responsabilités et appelle à un cessez-le-feu». Et d’insister: «Nous ne nous arrêterons pas tant que ce Conseil n’aura pas assumé son entière responsabilité et appelé à un cessez-le-feu, car notre volonté est de fer et notre détermination est inépuisable».
L’initiative de l’Algérie au Conseil de sécurité fait écho à la procédure judiciaire intentée par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye pour violation de la Convention sur le génocide de 1948. La CIJ a entamé lundi dernier les audiences publiques auxquelles une cinquantaine de pays prennent part dont l’Algérie, et ce suite à l’adoption, en décembre 2022 par l’Assemblée générale des Nations unies, de la résolution 247/77, qui demande un avis consultatif de la Cour sur les violations sionistes des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés.
Sur instructions du président de la République, l’Algérie a souligné mardi dans son plaidoyer devant la CIJ à La Haye, l’importance de se soumettre aux lois internationales relatives à l’occupation et de les faire respecter. «L’Algérie est profondément convaincue que l’impunité est la première loi des oppresseurs. Notre fonction est de leur dire qu’il y a une loi et que celle-ci doit être respectée et que ce n’est pas une loi de vengeance, mais de justice, c’est dans état d’esprit que l’Algérie réitère les demandes qu’elle a exprimées dans ses écrits antérieurs», a plaidé le professeur en droit international et membre de la Commission du droit international à l’ONU, Ahmed Laraba, dans son exposé devant la CIJ, au nom du groupe des juristes algériens.
L’Algérie a fait son plaidoyer après avoir participé aux différentes étapes précédant ces audiences. Elle a, déjà, présenté un réquisitoire et formulé des observations sur les exposés écrits d’autres pays conformément aux différentes mesures annoncées par la CIJ dans ce sens. Toujours dans le cadre de ses démarches visant à défendre la cause palestinienne, l’Algérie avait lancé, fin 2023, sous la conduite du président de la République, un appel à «tous les hommes libres du monde, les juristes arabes et les instances et organisations internationales à intenter une action judiciaire devant la Cour pénale internationale (CPI) et les organisations internationales de défense des droits de l’homme», contre les violations de l’entité sioniste, en vue de mettre fin à des décennies d’impunité pour les crimes commis contre les Palestiniens.
En réponse à l’appel du président de la République, une plainte collective initiée par la société civile et appuyée par un collectif d’avocats, dont des Algériens, contre l’entité sioniste pour génocide et autres crimes contre le peuple palestinien à Ghaza et en Cisjordanie occupée, a été déposée le 9 novembre devant la CPI à La Haye.
Le soutien indéfectible de l’Algérie à la juste cause palestinienne a été réitéré à de nombreuses occasions: la dernière en date, lors du 37e sommet de l’Union africaine, tenue la semaine passée à Addis-Abeba où le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf a, en sa qualité de représentant du président de la République à ce sommet, appelé à contribuer aux efforts diplomatiques internationaux en faveur de la question palestinienne, notamment sur le plan juridique.

Nadera Belkacemi

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