Encombrements de la circulation: Le calvaire banalisé
Chaque année, à chaque saison hivernale les chutes de pluie mettent à nu les malfaçons et les carences dans la conception et l’entretien des voiries et des réseaux d’évacuation des eaux pluviales. Des routes transformées en ruisseaux, des ronds-points inondés, des espaces urbains boueux devenus impraticables, sans parler des encombrements intenses de la circulation et des désagréments insupportables pour les automobilistes et les usagers. Au fil des années, la situation semble s’aggraver, malgré les annonces et les instructions des responsables locaux et des gestionnaires en charge de ce dossier. A défaut d’anticiper en menant de sérieuses actions de réparation et d’entretien des avaloirs et du réseau d’écoulement des eaux, les services concernés se contentent de quelques mesures de déblayage des déchets qui obstruent les avaloirs le long des principales artères. Des gestes qui sont à l’évidence loin de suffire à désencombrer le réseau d’évacuation saturé et souvent peu conforme aux pentes et aux débits connus et calculés. C’est par exemple le cas le long du troisième périphérique, entre le rond-point El Morchid et celui de la Cité Djamel. On se souvient, il y a quelques années, de l’inondation de la trémie de la Cité Djamel qui avait nécessité de nouveaux travaux de terrassement et de pose de pompes d’évacuation des eaux stagnantes. Une situation qui a failli coûter la vie à des automobilistes coincés par les eaux au fond de la trémie. Aujourd’hui encore, un peu partout, à l’ Usto, El Hassi, Gambetta, la Glacière, ou sous le pont menant vers Ain El Beida, la stagnation des eaux pluviales entraîne d’énormes goulots d’étranglement de la circulation des véhicules devant traverser, au compte-gouttes, les nappes d’eau pluviales. Et comme chaque année, on peut contempler des agents de l’assainissement de la commune, les services de la Protection civile ou ceux de la SEOR qui s’activent à pomper l’eau de pluie pour permettre une reprise de la circulation. Mais avec la délicate traversée des flaques d’eau hivernales, les automobilistes redoutent encore plus le piège des nids de poules, des crevasses et des trous le long des chaussées dégradées et mal entretenues. Un calvaire qui s’ajoute aux pénibles désagréments des bouchons, des encombrements et de l’anarchie qui règne de plus en plus sur le trafic routier. Et encore une fois, le wali en poste à Oran, comme ses prédécesseurs, ne cesse d’ordonner aux services des Transports concernés d’accélérer la mise en service du nouveau plan de circulation attendu depuis des années. Un plan qui permettra, nous dit-on, d’assurer une meilleure fluidité de la circulation sur le réseau routier. Mais comme le disent les mauvaises langues, « il n’est pas interdit de rêver… »
Par S.Benali