Enlèvement des déchets ménagers et espaces urbains en attente de maintenance et d’embellissement…
Une quantité moyenne de 400 tonnes de déchets ménagés sont ramassées chaque jour par l’EPIC Oran Propreté de la wilaya d’Oran. Ce qui montre une nette augmentation en cette période estivale marquée comme chaque année par un afflux important d’estivants et de vacanciers à Oran. Selon les services concernés, «les équipes de nettoyage mobilisées sur le terrain doivent faire face à une intensification de leur charge de travail».
Sans remettre en cause l’ampleur de la mission quotidienne des équipes de ramassage, des experts reconnus soulignent qu’un foyer oranais génère une moyenne de 1,5 kg de déchets par jour. Un chiffre qui évidement varie en fonction du niveau de vie de l’habitat et des situations de gestion locale du ramassage, du recyclage, etc… Selon les mêmes experts, la ville d’Oran et son million d’habitants génèrent une moyenne de 1 200 tonnes de déchets ménagers devant être ramassés chaque jour. Ce qui indique que l’EPIC Oran Propreté qui ramasse en moyenne 430 tonnes de déchets ménagers à travers des communes du grand Oran est loin de suffire a elle seule à répondre à cette importante mission.
Ce qui explique le recours aux prestataires privés, des collecteurs engagés par contrat par les APC, notamment celle d’Oran. Les déchets ramassés sont acheminés vers les centres de traitement d’El-Ançor et de Hassi Bounif, avec un total moyen quotidien de 150 transferts successifs, dont une soixantaine de rotation assurées par le seul opérateur «Oran propreté». Des statistiques qui illustrent certains déficits et insuffisances dans la maitrise de ce mode de gestion global de la collecte des déchets ménagers. Un système pénalisé de surcroit par les mentalités et les comportements de certains habitants qui ne respectent aucune des règles fixées pour l’horaire et les lieux de dépôt des sachets et sacs-poubelles.
Ce qui génère souvent dans certains quartiers des débuts de formation de décharges sauvages dans un coin de trottoir ou derrière un immeuble.
Des déchets non ramassés, laissés à l’air libre, occasionnant des odeurs désagréables et des images de clochardisation devenues banales. Des situations qui pénalisent il est vrai les efforts des agents de nettoyage voulant mener leur mission avec engagement et bonne volonté.
Ce manque de civisme, de responsabilité citoyenne et de respect des réglés du vivre ensemble en collectivité peut expliquer en partie le décalage constaté par des statisticiens locaux entre les quantités de déchets produites chaque jour par les habitants d’une zone urbaine et les quantités, bien plus faibles, ramassées au quotidien. Un déficit que certains élus concernés s’acharnent parfois à expliquer abusivement par le seul «ensauvagement» de certains citoyens qui ne respectent pas les règles, tout en faisant l’impasse sur la nécessaire éradication des «points noirs», notamment les grandes et petites décharges sauvages d’ordures, de déchets divers, débris et sachets en plastique.
Une des missions primordiales et élémentaires relevant des APC. Il se trouve que de simples petites balades à l’intérieur de certains quartiers et grandes cités d’habitat collectif permettent souvent «d’admirer» ici et là le décor lamentable des tas d’ordures non ramassées, des sachets-plastics voltigeant au souffle du vent, des chats et des chiens errants, sans parler ses espaces collectifs en attente de maintenance et d’embellissement…
Par S.Benali