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Enseignement supérieur : un projet d’une «Double Licence» en chantier

Le ministre a évoqué le bilan de son secteur, soulignant «des résultats positifs», d’autant que l’université a pu réaliser «un taux de 83,03% des objectifs du programme d’action du Gouvernement ces trois dernières années, et prendre en charge à 100% les programmes depuis septembre 2022».

Dans un souci d’adaptation au marché de l’emploi, une réflexion est lancée au niveau du ministère de l’enseignement supérieur sur l’adoption du principe d’une «double licence». Le ministre du secteur, Kamel Baddari, a évoqué cette piste à l’ouverture de la Conférence nationale des universités. Pour le ministre il s’agit d’un parcours permettant aux bacheliers de poursuivre deux cursus universitaires au cours de la même période pour obtenir deux diplômes qui appuient son implication dans la vie socioéconomique. Une idée généreuse, mais l’Algérie dispose-t-elle d’assez d’établissements universitaires pour faire face à une forte demande en la matière ? Ce questionnement est sans doute à l’origine de la réflexion, d’autant que les mécanismes d’application de ce projet impose un examen des moyens «devant permettre aux étudiants de concilier les deux cursus, en faisant l’équilibre entre l’enseignement en présentiel et l’enseignement à distance, ou en organisant les deux spécialités dans le même établissement universitaire ou le même département», a souligné M.Baddari.
En ce sens, le ministre a révélé l’existence d’une «restructuration des domaines de formation et de leur réduction de 15 actuellement à cinq grands domaines qui permettent au nouveau bachelier de s’intégrer dans un premier temps à l’environnement universitaire et de se familiariser avec les spécialités de son domaine au cours de la première année universitaire, ce qui facilite le choix de la spécialité qui répond le mieux à ses aspirations». Un effort susceptible à terme de réduire les échecs des étudiants. A ce propos justement, M.Baddari a évoqué le bilan de son secteur, soulignant «des résultats positifs», d’autant que l’université a pu réaliser «un taux de 83,03% des objectifs du programme d’action du Gouvernement ces trois dernières années, et prendre en charge à 100% les programmes depuis septembre 2022». Une proportion très satisfaisante. Une occasion justement d’ «accélérer le rythme de travail et de mettre en œuvre les procédures définies dans le cadre du plan du secteur», souligne le ministre, pour qui, les établissements universitaires sont appelés lors de la prochaine étape «à créer de nouveaux parcours de formation adaptés à l’environnement socio-économique». L’objectif assigné à la démarche consiste à faire de 2023 «l’année de l’intelligence artificielle».
Concernant les startup, M. Baddari a rappelé la nouvelle stratégie adoptée par le secteur à travers l’arrêté ministériel 1275 (un diplôme-une startup et un diplôme-un brevet d’invention), laquelle stratégie, précise-t-il, a favorisé «la création de 91 startup et 49 nouveaux incubateurs, outre l’enregistrement de 270 demandes de dépôt de brevets d’invention».
Le ministre a estimé que ces procédures sont susceptibles de «relancer le rôle de l’Université et de garantir une formation de qualité pour permettre au diplômé d’adhérer à la vie socio-économique à travers son entreprise privée et à contribuer à la création de nouveaux postes d’emploi». Sur un autre chapitre, le ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé «la finalisation de l’élaboration du projet du statut particulier des enseignants en prévision de sa soumission prochaine aux autorités compétentes, après son enrichissement par les propositions des partenaires sociaux et des acteurs du secteur». Un dossier d’une importance stratégique pour la famille universitaire.
Anissa Mesdouf

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