Extension du port d’Arzew : un projet essentiel à la vitalité économique
Parmi les projets qui devaient en principe être livrés avant la fin premier semestre de l’année 2025 en cours, figure notamment la première tranche de l’extension du port d’Arzew dont la livraison était annoncée pour le mois de juin écoulé. Selon les annonces officielles, ce projet d’extension du port d’Arzew devrait être achevé et livré dans sa totalité avant la fin de l’année 2026. Il comprend plusieurs tranches, dont ce deuxième lot de travaux devant être en principe réceptionné à la fin de l’année 2025 en cours. Ces travaux d’extension du port d’Arzew, confiés à un consortium algéro-chinois (Cosider et Meditram-Shack), avec un délai de réalisation de 39 mois et un crédit de financement de 45 milliards de dinars englobent la construction d’un nouveau quai d’accostement de long et de 14 mètres de profondeur, conforme aux normes internationales, Le projet d’extension comprend des aires destinées à l’exportation de divers produits pétrochimiques et de l’acier, ainsi qu’un espace réservé au traitement des containers d’une capacité de 500.000 tonnes par an.
Un autre site destiné à la réparation navale est également inclus dans ce projet d’extension. Ce qui explique amplement pourquoi le ministre des Transports a insisté il y a quelques jours à Alger, sur la nécessité d’accélérer la cadence des travaux d’extension des quais et des infrastructures prévues au Port d’Arzew destiné à devenir une «grande plateforme logistique pour la stratégie nationale d’exportation» indique un communiqué du ministère. Lors d’une séance de travail organisée au siège du ministère, le responsable du secteur a suivi un exposé sur l’état d’avancement du projet et les perspectives attendues par l’extension des capacités logistiques d’exploitation et de production. Mais même si personne ne doute du rôle stratégique du port d’Arzew en tant que future grande plateforme logistique et industrielle centrale essentielle à l’essor de l’économie productive, des commentateurs avisés notent encore trop de retards et d’insuffisances dans la cadence des travaux et le bon avancement du projet.
C’est sans doute pourquoi le ministre a décidé de mettre en place, sur le terrain, une cellule de travail spéciale, composée de cadres du ministère, et chargée du suivi régulier du projet, de l’inspection des travaux, de la coordination avec tous les intervenants afin d’assurer un meilleur dynamisme et une efficacité dans la réalisation des travaux de ce projet devant permettre l’augmentation et la valorisation des capacités opérationnelles du port d’Arzew. Une infrastructure portuaire qui compte aujourd’hui parmi les plus importantes du pays, en termes de flux logistique et de retombées économiques, mais qui a été trop longtemps délaissée et livrée à des aléas de gestion et d’exploitation et à des contraintes exogènes bien éloignés des critères de rendement et de modernité. Fort heureusement, depuis ces quelques dernières années, les initiatives se multiplient, s’inscrivant dans une nouvelle vision stratégique du choix et des impacts de l’investissement productif, et de promouvoir des exportations hors-hydrocarbures.
L’extension du port d’Arzew est indéniablement l’un des projets d’infrastructures les plus importants en cours, dont les travaux devraient être achevés dans les délais contractuels, voire même avant l’échéance annoncée de septembre 2026. Mais certains ne manquent pas de déplorer les lenteurs et les retards enregistrés en matière de connexion du port au réseau routier, notamment à travers le projet de pénétrante autoroutière au port d’Arzew. Un projet routier devant relier le port d’Arzew à l’autoroute Est-Ouest, comme cela est d’ailleurs prévu pour l’ensemble des ports du pays dans le cadre d’un schéma national…
Par S.Benali
